Fin d’été en barrage, la bonne idée !
Fin d’été en barrage, la bonne idée !
Cela n’aura échappé à personne, la saison estivale (au sens climatique du terme) a tendance à se prolonger pendant de longues semaines en septembre. Les vacances, scolaires et professionnelles, sont finies. Les berges se vident, que ce soit des pêcheurs ou d’autres usagers des lacs. Et si c’était finalement LE bon moment pour partir en session, passer la fin d’été en barrage, une fois que toutes les contraintes estivales sont résolues !
Un paysage en constante évolution
La majorité des lacs sont soumis à une cote touristique. Cela veut dire que l’exploitant (EDF dans la majorité des cas) se doit de maintenir une cote estivale permettant la pratique des activités nautiques liées au tourisme. Imaginez un barrage avec de nombreuses plages pour la baignade sur lequel la cote serait de -10m ! Avouons que cela fait quand même désordre. Il en va de même pour les ports dont certains pontons sont fixes et, quand le lac baisse, il est nécessaire de sortir les bateaux de l’eau.
Cette cote touristique est valable le plus souvent jusqu’au 1er septembre. Passé cette date, les barrages baissent. Certains plus que d’autres. Cela engendre donc un paysage en constante évolution puisqu’au fil des jours, de plus en plus de berges sont à nu. Attention toutefois à éviter les baisses trop subites, qui sont globalement plutôt néfastes pour l’activité alimentaire des poissons.
Pêcheurs et plaisanciers sont partis !
Ce qui est probablement le plus pénible, quand on pêche la carpe en été, c’est de se retrouver sur un lieu où de nombreux postes sont occupés. D’un côté, cela fait sens puisque, comme vous, tous ces pêcheurs sont en vacances et profitent de ce temps libre pour s’adonner à leur passion. Et, à ce problème, s’ajoute la navigation de plaisance omniprésente. Celle-ci peut vite devenir irritante quand les vagues déferlent de façon continue sur votre embarcation, allant même parfois jusqu’à la remplir petit à petit.
Oui mais voilà, en septembre, c’est fini ! Ou presque ! Les vacances scolaires sont terminées et la plupart des actifs sont retournés travailler. La plaisance devient donc considérablement limitée. C’est parfois un peu moins vrai en ce qui concerne la quantité de pêcheurs. Mais globalement, la fréquentation baisse sérieusement et ce n’est pas pour voir déplaire !
Fin d’été en barrage, la température de l’eau baisse doucement
Mettons de côté ces aspects “confort” pour rentrer plus sérieusement dans le sujet qui nous intéresse. La partie pêche à proprement parler. Début septembre, le gros des températures caniculaires sont derrière nous. La température de l’eau commence donc à diminuer progressivement. On passe de températures supérieures à 25°, parfois même jusqu’à 30°, à des températures de 20/22°C.
Si, en plein été, cela avait pour incidence de diminuer les périodes d’alimentation des poissons, une baisse progressive produit l’effet inverse. Les poissons se remettent à se nourrir de façon plus régulière. Moins impactés par cette eau trop chaude, trop peu oxygénée.
Dans la plupart des cas, même si les poissons se nourrissent davantage, on aura moins de facilité à voir des poissons en surface. C’est un fait, même s’il existera toujours des contre-exemples. Il faudra donc tenter sa chance sur différents postes pour trouver des poissons qui se nourrissent et les capturer.
Quand fin d’été en barrage rime avec reprise des amorçages !
En plein été en barrage, les poissons se nourrissant globalement moins, procéder à de gros amorçages n’est certainement pas la meilleure solution à envisager. Néanmoins, en lien avec la reprise d’une activité alimentaire plus soutenue, en fin d’été, on peut commencer à reprendre ce genre d’approches. Attention toutefois à certains écueils. Comme je l’évoquais précédemment, les poissons sont certes peu visibles en surface, mais ils sont globalement très répartis dans les couches d’eau. Amorcer un fond de baie entre 1 et 4m d’eau pendant plusieurs jours pourra certes vous rapporter quelques touches, mais il y aurait certainement eu mieux à faire en choisissant un poste avec des profondeurs plus variées. En élargissant le champ des possibles, on peut se permettre de procéder à de gros amorçages et d’en tirer les bénéfices. Chose qui aurait été beaucoup moins prolifique les mois précédents.
La profondeur, le nerf de la guerre
Comme évoqué, les poissons sont globalement bien répartis dans les couches d’eau. Toutefois, en procédant à taton, il vous sera facile de déterminer la couche approximative la plus prolifique. Cela varie évidemment selon les lacs et selon les années. Mais, si je devais aborder une pêche de quelques jours, j’échelonnerais mes cannes tous les 2 mètres. Par exemple, 4m, 6m, 8 et 10m. Au bout de quelques touches, il y a fort à parier que les poissons mangent soit plutôt entre 4 et 6. Ou alors, à l’inverse, plutôt entre 8 et 10. Vous serez vite fixés et ainsi en capacité d’adapter votre pêche pour la suite de la session.
Attention toutefois, ceci n’est pas une vérité absolue. Il arrive que le gros de la troupe se nourrisse dans une profondeur déterminée, mais que certains sujets, et souvent les plus gros, mangent dans d’autres couches d’eau. Faites donc en sorte de ne pas mettre toutes vos chances dans le même panier. Vous n’êtes pas à l’abri d’une belle surprise !
Le mois de septembre est souvent synonyme de belles pêches à faire, dans des contextes plus propices à la pêche et plus calmes. C’est en tous cas tout ce que je vous souhaite. Aussi, si vous souhaitez davantage d’informations sur la façon d’aborder la pêche en fin d’été en barrage, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier