Amorçage carpe – Pêche au spot
Amorçage carpe – Pêche au spot
Il existe de nombreuses approches en ce qui concerne l’amorçage. Certaines nécessitent des actions en amont de la pêche. D’autres non. Dans ce premier article, évoquons ensemble une approche bien connue, la pêche au spot. C’est peut être la technique la plus utilisée par les pêcheurs de carpe. En effet, elle est globalement efficace mais n’est pas sans inconvénient non plus. Découvrons la plus en détail !
Définition de la pêche au spot
Traduit littéralement, spot veut dire endroit. Autant dire que pêche au spot ne veut pas dire grand chose à la base. Quand on parle de spot, ou de hot spot dans notre passion, cela revient à chercher le lieu, avec une notion de précision, où se trouve les poissons. Ces “spots” sont le plus souvent des zones qui allient sécurité, nourriture et confort pour les poissons. La pêche au spot revient donc à chercher ces zones et les aborder de façon précise. En ce qui concerne l’amorçage, qui nous intéresse dans cet article, on va chercher à amorcer précisément autour du montage et non pas étaler des appâts de façon assez large. On parle également d’amorçage en assiette, ce qui revient finalement à la même chose.
Vous l’aurez compris, l’idée de fond est d’identifier une zone favorable pour que les carpes s’y nourrissent et de l’amorcer de façon centrée autour du montage. Il n’y a pas forcément de notion de quantités quand on parle de pêche au spot. Cela peut aller de quelques appâts autour du montage à plusieurs centaines de grammes ou même quelques kilos dans les cas les plus extrêmes ! Généralement, cette approche est globalement plutôt “light”. On cherche à prendre un poisson par amorçage.
J’extrapole un peu, mais le vocabulaire carpiste, la pêche au spot s’oppose à l’amorçage de zones où on cherche plutôt à faire nager des poissons. Le but ici est de pêcher pour un poisson à chaque fois.
Dans quel cas procéder ainsi ?
Comme je l’évoquais, la pêche au spot est finalement la plus pratiquée. Probablement parce qu’elle est la plus polyvalente. C’est donc une bonne façon d’aborder des eaux ou des postes que vous ne connaissez pas.
En amorçant au spot, on évite de disperser notre amorçage. Aussi, si un spot n’est pas productif, on l’abandonne au profit d’un autre. Cela permet de changer de spot mais aussi parfois de changer complètement de poste pour aller reconstruire notre pêche ailleurs. A l’inverse d’un amorçage large où on cherche à faire rentrer des poissons, une approche au spot vise plutôt à aller chercher les poissons là où ils sont.
Si cette approche est globalement polyvalente, elle me semble encore plus adaptée dans deux conditions :
- D’une part, sur une eau qu’on ne connaît pas. Si on ne possède pas d’information sur le cheptel, la quantité d’indésirables, …, pêcher au spot lors des premiers jours ou premières pêches permettra de se faire une idée de ce qui nage dans cette eau. Le tout, sans pour autant “gaspiller” de trop grandes quantités d’appâts. Une fois davantage de connaissances acquises sur l’eau en question, vous pourrez ainsi vous adapter.
- D’autre part, cette approche est certainement la plus adaptée à des pêches courtes. Sur des sessions de quelques heures ou même d’une nuit, nous n’avons pas vraiment le temps de construire une pêche et un amorçage. Inutile d’attendre que les poissons rentrent sur une zone amorcée, autant aller les chercher directement. Et tenter de les leurrer avec un amorçage réduit, tant quantitativement qu’en termes de superficie !
Les inconvénients de la pêche au spot
Il existe toutefois quelques cas où la pêche au spot peut trouver ses limites. En effet, comme développé précédemment, cette approche vise à pêcher pour un seul poisson à la fois. On ne construit donc rien de pérenne. Si un spot rapporte une touche ou un poisson, on se contente de répliquer une approche au spot sur le même endroit.
Sur les eaux où les cheptels sont importants, ou celles où les indésirables sont nombreux, il semble plus pertinent de construire une vraie zone d’amorçage plutôt que de se limiter à un spot. En effet, en pêchant au spot, vous avez effectivement intéressé un poisson. Mais qui dit que d’autres seront vraiment intéressés ? Elargir sa zone semble plus judicieux pour développer une forme de concurrence alimentaire et, ainsi, inciter les poissons à se nourrir.
On n’en parle pas assez à mes yeux mais la pêche au spot arrive aussi à ses limites sur les eaux surpéchées. La plupart des pêcheurs de carpes que nous sommes fonctionnent de la même façon sur ce genre de lieux en pêchant au spot. Néanmoins, les carpes ont appris à se méfier, d’une part de ce type d’approche, mais plus globalement des montages. En pratiquant de la sorte, il n’est pas rare de retrouver son montage indemne avec l’intégralité de l’amorçage qui a disparu. Les poissons sont passés mais, méfiants, ne se sont pas piqués. Bien dommage quand on sait comme il peut être difficile sur ces lieux d’intéresser des poissons !
Dans un prochain article, nous aborderons une approche diamétralement opposée. A savoir l’amorçage de zone. En attendant, si vous souhaitez avoir davantage de conseils en ce qui concerne la pêche au spot, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier