Carpe en rivière en été, la bonne idée ? 

La saison chaude commence à pointer le bout de son nez sur une bonne partie de la France. Encore que cette année est un peu particulière. Et je pèse mes mots. Toutefois, les beaux jours arrivent et nous allons pouvoir en profiter ! Et comme chaque année, la saison chaude n’est pas toujours synonyme de gros résultats pour notre passion. Ou alors, c’est ce qu’on a tendance à nous faire croire. Pourtant, il existe quelques solutions pour essayer d’optimiser ses résultats. Et entre autres, l’option de pêcher la carpe en rivière en été ! 

Carpes en été, on nous aurait menti ? 

On lit souvent que l’été n’est pas une saison propice à la pratique de notre passion. Tout du moins, bien moins que le printemps ou l’été. En effet, les eaux trop chaudes, peu oxygénées auraient tendance à affecter l’activité des poissons. Je ne contredirai pas ces propos car en effet, quand l’eau dépasse les 20° (et c’est d’autant plus vrai au-dessus des 25°, etc) on peut voir davantage de poissons immobiles, sous la surface, dans les herbiers par exemple. 

Néanmoins, ce n’est pas pour autant que les carpes ne se nourrissent pas. C’est plutôt que les périodes d’alimentation sont adaptées et peut être, en effet, un peu plus courtes. Quand l’eau est faiblement oxygénée, en pleine journée notamment au soleil, les poissons passent donc davantage de temps à minimiser leurs efforts. Et le soir venu, ils passent à table!  

C’est aussi pourquoi on voit les poissons en journée dans les herbiers, qui produisent de l’oxygène via le processus de photosynthèse. Et à l’inverse, beaucoup moins la nuit quand les herbiers consomment de l’oxygène et libèrent du dioxyde de carbone.

Partant de ce principe là, pêcher la carpe en rivière en été fait sens. En effet, via le courant, les remous générés …, l’eau est de fait plus oxygénée qu’une eau close qui pourrait même avoir tendance à s’atrophier. Si la pêche en rivière n’est pas toujours simple avec les aléas qu’elle comporte tels que les dérivants, le courant, les crues, …, l’été semble être une saison plus qu’intéressante pour se lancer ou insister sur les eaux courantes ! 

Où pêcher la carpe en rivière en été ? 

S’il est évidemment possible de se poser un peu n’importe où et de simplement lancer ses montages en espérant avoir une touche, autant essayer de chercher les zones de tenue et surtout d’alimentation des poissons. Ceci est évidemment valable en toute saison. Cela va sans dire. 

Il me semble important d’opposer deux types de rivières pour tenter de répondre à cette question. Celles au courant plutôt calme, comme les rivières de plaine. La Sâone par exemple. Et d’autres au courant plus soutenu tel que le Rhône pour ne citer que lui. Evidemment, tout ceci dépend des secteurs de ces mêmes rivières. Mes conseils (qui ne sont pas une vérité absolue) peuvent donc s’appliquer aux différentes rivières ou différents secteurs que vous rencontrerez en pêche. 

Quand le courant est un allié ! 

S’il est globalement contraignant de pêcher en cas de fort courant, il peut être d’une aide redoutable lorsqu’on pêche la carpe en rivière en été. En effet, il permet de maintenir une bonne oxygénation de l’eau. Et souvent, l’activité des carpes est plus constante au cours d’une journée.

N’hésitez pas à privilégier les zones brassées à proximité immédiate du courant. Un amorti derrière un obstacle ou un épi qui casse le courant peut s’avérer redoutable. Sur certaines rivières, même en été, il n’est pas envisageable de pêcher autre chose que la bordure, tant le courant est soutenu. Les obstacles ou rares herbiers sont donc des zones de choix à prospecter en priorité. Et si en plus, le courant est “cassé”, ça sent bon! 

Les poissons étant sensé s’alimenter tout au long du jour et de la nuit (en comparaison des eaux moins oxygénées), je ne peux que vous encourager à pratiquer des pêches plutôt rapides plutôt que des pêches d’attente. Si en 4/5h, voire moins si vous connaissez bien la zone, vous n’avez pas fait de touche, il sera judicieux d’aller tenter sa chance ailleurs ! Ce qui est sûr, c’est que quand on pêche la carpe en rivière en été sur ce genre de cours d’eau, entre le courant et l’énergie des poissons, les combats sont généralement épiques! 

Les rivières calmes 

Sur les rivières peu soumises au courant, la donne est un peu différente. En effet, à l’image d’un plan d’eau, le taux d’oxygène dissous est moins important que sur une rivière où les volumes d’eau sont brassés par le courant. 

Pour autant, et pour bien connaître la Saône en ce qui me concerne, pêcher la carpe en rivière en été est très rentable en termes de nombre de touches. Les poissons sont quand même globalement plus actifs qu’en plan d’eau. Le peu de courant présent devant aider. 

Il est une tendance qui semble ressortir de ces nombreuses années de pêche en Saône. Il s’agit de la localisation des poissons. En effet, sur les zones où les herbiers sont nombreux, on les trouvera en journée dans les herbiers. Bien que les touches soient rares tant les poissons sont amorphes pendant les journées ensoleillées, cela vaut quand même le coup de le tenter. A l’inverse, les zones périphériques des massifs d’herbiers semblent être les plus opportunes à prospecter la nuit. Les poissons quittent les herbiers la nuit mais semblent ne jamais aller bien loin.

Sur les secteurs moins fournis en végétation aquatique, je mise sur le lit de la rivière. C’est d’ailleurs la seule période où je pêche ces zones. Mais quand on voit les poissons sauter, souvent le matin ou le soir, ils semblent suivre la veine d’eau principale. Et quand on essaye de pêcher ces zones, c’est souvent rentable! D’autant que, en absence de débit soutenu, c’est probablement la seule période de l’année où les carpes voient un montage sur ces zones. Raison de plus pour tenter votre chance! 

Si vous souhaitez avoir davantage d’informations sur la pêche de la carpe en rivière en été, ou si vous souhaitez tout simplement échanger, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier