Au printemps, pêcher la carpe en lac de barrage

Au printemps, pêcher la carpe en lac de barrage

Il y a plusieurs semaines, nous vous présentions un premier article pour vous inciter à vous lancer dans la pêche de la carpe en lac de barrage. Aujourd’hui, nous tâcherons de détailler ce type de pêche dans la saison printanière. En effet, pour beaucoup, la pêche de barrage est synonyme de pêche automnale, à des niveaux de lacs bas laissant apparaître les berges à nu. Néanmoins, elle se pratique aussi très bien au printemps avec, parfois, de belles surprises à la clé !

Pourquoi les barrages ?

Pourquoi pêcher la carpe en lac de barrage au printemps ? Peut être pour la simple et bonne raison que c’est certainement la période où ils sont le moins péchés et où les poissons sont le moins méfiants. En hiver, les lacs de barrage sont généralement peu ou pas péchés, garantissant tranquillité aux poissons. Au printemps, l’activité des cyprins et poissons blancs repart à la hausse, tout comme la température de l’eau. Mais rares sont encore les pêcheurs à s’y intéresser. Les barrages, souvent plus en altitude, sont délaissés au profit de destination où le climat sera plus clément. Et pourtant, dites vous bien que les carpes ont grandi dans ces eaux et ont l’habitude de ce genre de conditions! Il n’y a qu’à voir les résultats de ceux qui pêchent l’hiver pour comprendre qu’il y a du poisson à capturer en toutes saisons !

Une capture au tout début du printemps

Une autre raison qui pousse les pêcheurs à éviter les berges des lacs de barrage au printemps, c’est le niveau des eaux. Le plus souvent, en cette saison, la cote des lacs est à son maximum. Ce niveau d’eau limite alors le nombre de postes et donc les possibilités de s’installer. Pour les barrages les plus escarpés, s’installer sur un poste en cette saison relève parfois du parcours du combattant, faisant fuir certains pêcheurs. Alors, si vous êtes prêts à vous donner les moyens, il est tout à fait possible de pêcher la carpe en lac de barrage au printemps, à condition d’accepter certaines contraintes.

De l’eau jusqu’à dans les arbres !

Où nagent les carpes en lac de barrage au printemps ?

Au printemps, pêchons à l’amont ? Oui et non… Si c’était vrai, ça serait bien trop simple. Une fois de plus, la réalité du terrain prend le dessus sur les théories. En premier lieu, il est important de diviser le printemps en plusieurs parties car les différences entre fin mars et fin juin sont conséquentes en termes d’activités des poissons.

De mi-mars à mi-avril, on sort de l’hiver, l’activité reprend bien mais pas assez bien souvent pour déclencher les mouvements des poissons vers les zones de fraie. Les poissons sortent de leurs tenues hivernales et se répartissent globalement de partout sur le lac tout en restant (de mes expériences) dans des couches d’eau plutôt profondes.

De mi-avril à fin mai début juin, tout peut arriver niveau météo, même en l’espace de quelques jours. C’est là où il faut avoir le nez creux dans le choix du poste et plus généralement de la zone à pêcher.

Tentative d’interception de poissons !

Le reste du mois de juin rime bien souvent avec des conditions estivales, post fraie, où les poissons sont répartis un peu partout dans les lacs.

Une période à privilégier ?

La période clé pour la pêche de la carpe en lac de barrage au printemps se situe donc de mi-avril à fin mai où des grosses pêches sont possibles. Pour cela, une connaissance des zones de fraie est importante. Une fois cette(ces) zone(s) définie(s), le plus simple consiste à pêcher en périphérie, là où les poissons pourraient “stationner” avant le début de leurs ébats amoureux. Si vous arrivez un peu trop tard, vous pourrez tout aussi bien, en pêchant ces zones, tomber sur des bancs de poissons qui ressortent de leurs frayères et qui, bien souvent, ont faim !

Néanmoins, la pêche en fin d’hiver ou, comme expliqué précédemment, en fin de printemps peut également être très intéressante même s’il est plus rare de faire de grosses séries de touches, les poissons étant le plus souvent davantage répartis sur la surface des lacs.

Des poissons répartis sur tout le lac mais au milieu une belle surprise !

Une approche mobile à privilégier

Peu importe la période du printemps à laquelle vous comptez pêcher la carpe en lac de barrage, la “base” reste comme souvent la localisation. Les poissons se manifestent facilement sur des milieux non soumis à forte pression de pêche. Cela peut vous donner de bons indices pour débuter votre pêche.

Une fois sur le poste choisi, le plus simple reste encore de pêcher “en escalier” et de répartir vos cannes dans différentes profondeurs. En effet, les poissons ont souvent une profondeur privilégiée où ils évoluent au moment présent. Il n’est pas rare de faire toutes ses touches que dans une profondeur donnée. Alors, commencez large en couvrant par exemple de 2 à 10/12 mètres de profond (voire plus pour ceux qui aiment pêcher profond). Vous pouvez placer une canne tous les 2 m de fond et aviser. Une fois les premières touches répétées, il ne vous restera plus qu’à affiner avec les cannes pêchant dans les extrêmes.

Parfois, rien n’y fait. Toutes les profondeurs restent stériles. N’hésitez alors pas à changer de poste, plusieurs fois s’il le faut. Les poissons de barrage, comme en rivière, sont très mobiles. Il ne faut donc pas hésiter à se déplacer si vous avez l’impression d’être dans un “no carp land” ! Cette théorie est valable pour la pêche dans tous les types d’eaux et de manière générale pour toutes les pêches. Il vaut mieux pêcher sur les poissons que d’attendre qu’ils viennent à vous !

Le résultat d’un stalking en bateau réussi !

La carpe en barrage, une belle école de pêche !

Les grands espaces tels que les lacs de barrages peuvent parfois être déroutants et paraître complexes. Ils le sont très certainement, certains plus que d’autres, et nécessitent une bonne dose de motivation et d’insistance. Pour autant, ils sont une formidable école pour apprendre et se perfectionner sur la localisation du poisson et la profondeur qui fonctionne à un moment précis. Appliquer ensuite ces expériences lors de vos pêches sur d’autres types d’eau ne pourra que vous aider !

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A.M.