Conseils pour pêcher la carpe en étang !
Conseils pour pêcher la carpe en étang !
On évoque souvent les gravières pour leurs gros poissons. Les fleuves et les rivières pour ces grandes eaux intrigantes où nagent bon nombre de surprises. Et pourtant, on oublie souvent que beaucoup parmi nous ont commencé par la même chose : Pêcher la carpe en étang. Que ce soit l’étang public du coin, le petit communal ou même un étang privé, nous sommes nombreux à y être passés. Et, même si une partie a évolué vers d’autres types d’eaux, une multitude de pêcheurs continue à traquer les carpes dans les étangs. Il faut dire qu’ils ont aussi leurs charmes, leurs défauts, ainsi que leurs façons de les aborder. Que vous soyez débutant ou un peu plus expérimenté, découvrez dans cet article quelques conseils pour pêcher la carpe en étang !
Comprendre la topographie globale
Bien souvent, les étangs n’ont pas une topographie très variée. Ils ont été créés par la main de l’homme pour différentes raisons. Que ce soit pour faire une réserve d’eau, pour permettre l’élevage de poissons, ou par volonté d’ornement, les raisons sont multiples. Mais, ces créations sont la plupart du temps monotone en termes de variations de fond. On part le plus souvent d’une arrivée d’eau avec une profondeur la plupart du temps relativement faible. Et on termine par une digue avec, parfois, une bonde permettant la vidange du plan d’eau. Celles ci sont particulièrement présentes dans les étangs à vocation d’élevage pour permettre aux exploitants de récupérer les poissons. On a donc des zones plus profondes au niveau de la digue. Et d’autres beaucoup moins à l’extrémité opposée. C’est donc une base pour vous aider à trouver les bons spots. En fonction des périodes, de la température de l’eau et de l’air, cela peut déjà vous donner des pistes pour privilégier un secteur de l’étang.
Les bons spots pour pêcher la carpe en étang
Partant du principe que la topographie est plutôt monotone, certains spots sont à privilégier quand on cherche à capturer une carpe en étang. Les bordures d’herbiers ou de nénuphars sont des postes de choix. En effet, ils concentrent de la nourriture naturelle, apportent de l’ombre en été et une certaine forme de sécurité pour les poissons. Attention toutefois à ne pas trop coller vos montages à la végétation aquatique. Sur un gros départ, les carpes s’y réfugieront directement. Il vous sera très difficile de les extraire, augmentant considérablement le risque de casse.
Autres éléments à prospecter, il s’agit des bordures. Et notamment les bordures les plus profondes, bien que cela dépend des saisons. Ces bordures, souvent végétalisées, sont très régulièrement visitées par les poissons. En effet, des fruits, glands ou baies peuvent tomber dans l’eau. Et les carpes n’attendent pas pour les consommer. Les buissons surplombant la bordure sont également à étudier. Il n’est pas rare d’y trouver quelques poissons.
Si des obstacles, notamment des amas de branches, sont présents, il y a fort à parier qu’il y ait des carpes à proximité. Cherchez donc comment appréhender ces zones d’obstacles, sans mettre en danger le poisson. Parfois, s’ils ne sont pas trop pêchés, le simple fait de proposer des appâts plusieurs mètres devant suffit à les faire sortir se nourrir.
Le sondage, le facteur qui peut tout changer
Face à cette topographie, globalement monotone, il peut être (très) judicieux de sortir un marqueur sondeur. Ici, vous ne chercherez pas à mesurer la profondeur, mais plutôt à trouver des différences de substrat.
Les étangs sont globalement à tendance vaseuse, surtout au niveau de la végétation aquatique avec la décomposition des herbiers. Toutefois, il existe des zones où la nature du fond varie. Il peut s’agir d’une vase qui est différente en termes de ressenti. Ou, à l’inverse, des zones plus dures, avec présence ou non de cailloux. Quoi qu’il en soit, la différence peut se faire sur ce type de zones. Cette vase inhabituelle peut être un véritable garde-manger pour les poissons s’ils y trouvent régulièrement des vers de vase. Du côté des zones en cailloux, vous y trouverez peut-être des écrevisses dont les carpes sont friandes.
N’hésitez donc pas à lancer votre plomb sondeur de nombreuses fois pour essayer de trouver des variations qui cassent la monotonie générale. Cela devrait vous permettre de gagner en régularité. Il est toujours plus simple de capturer des carpes là où elles s’alimentent plutôt que de les attendre sur une zone peu visitée.
L’importance de l’amorçage pour la carpe en étang
Toutefois, si vous ne trouvez pas de zone qui se détache, votre seule solution pour intéresser des poissons reste votre amorçage. S’il est possible de pêcher au spot sur les zones clés évoquées précédemment (herbiers, obstacles, …), créer une zone d’amorçage plus ou moins large pour intéresser les carpes.
Bien évidemment, il faudra adapter les quantités en fonction de la durée de votre pêche. Néanmoins, si vous voulez être en mesure d’enchaîner les touches, plutôt que de pêcher sur un éventuel poisson qui passerait proche de votre montage, n’hésitez pas à mettre en place un amorçage de zone ! Les étangs sont généralement bien stockés, et c’est donc une bonne façon de créer une concurrence alimentaire entre les poissons. Cette concurrence permettra de limiter leur méfiance et augmentera votre chance de déclencher des touches.
Les influences externes
D’une manière générale, les étangs sont peu profonds. En effet, la profondeur maximale d’un étang excède rarement les 3 ou 4m. De fait, ils sont plus soumis aux facteurs externes que peuvent être le vent, l’ensoleillement, …
De fait, il est important de prendre en compte ces facteurs. Au printemps par exemple, lors des belles journées ensoleillées, privilégiez les bordures peu profondes et exposées au soleil. L’eau s’y réchauffera forcément plus vite. Et il y a des chances d’y trouver des poissons. A l’inverse, opter pour ces zones avec un fort vent du nord lors de journées plutôt fraîches à la même période n’a pas grand chose d’une bonne idée tant la variation de température peut être rapide. Bien sûr, ceci est valable dans toutes les eaux. Néanmoins, la faible profondeur des étangs limite l’inertie thermique et les changements de température liés aux facteurs externes sont plus vite perçus par les poissons. Pensez donc à en tenir compte au moment de choisir votre poste.
Les étangs ont un certain charme, il faut bien le reconnaître. En fonction du cheptel, de la pression de pêche ou de la nourriture naturelle, la pêche peut s’y révéler plus ardue que prévue. Mais cela reste une pêche très intéressante et enrichissante. Si vous souhaitez avoir davantage d’informations, ou de conseils, pour pêcher la carpe en étang, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier