Pêcher la carpe en rivière en hiver
Pêcher la carpe en rivière en hiver
Si cela était moins vrai les autres années, l’hiver 2024/2025 est l’exception qui confirme la règle. On a encore le droit à des périodes très froides. Plus courtes certes mais bien présentes. La température aquatique descend considérablement et, selon les régions, de nombreux plans d’eau ou lacs sont gelés. Il ne reste alors plus que les eaux courantes pour satisfaire son besoin de pêcher. Dans ce nouvel article, découvrons comment s’y prendre pour pêcher la carpe en rivière en hiver.
Quelle taille de rivière ?
Le territoire Français regorge de rivières de toutes tailles où nagent des carpes. Principalement en seconde catégorie, certaines premières catégories ne sont pas en reste. De la petite rivière de quelques mètres de large jusqu’aux grands fleuves que peuvent être le Rhône ou la Loire, le choix est large. Et il y a fort à parier que ce genre de rivière coule non loin de votre domicile. Autant être clair, pêcher la rivière en hiver est possible sur tous types d’eaux. A partir du moment où la rivière n’est pas gelée, il y a potentiellement des touches à faire.
J’ai souvenir de très belles pêches sur le Rhône entre Noël et le nouvel an tout comme d’autres bons résultats sur des rivières modestes. Alors bien sûr, il faut composer avec les aléas de la rivière, notamment en termes de courant, mais ça reste une pêche passionnante et parfois très prolifique même en rivière!
Quels postes cibler pour pêcher la rivière en hiver ?
On a tendance à dire qu’en hiver, les poissons se regroupent et limitent leurs déplacements. En eau close, il n’est pas rare de trouver de véritables boules de carpes. Souvent dans des trous ou fosses, mais pas que. Et quand on les trouve et qu’on pêche sur ces zones, c’est souvent jackpot.
En rivière, les choses ne sont pas si différentes. Néanmoins, l’effet boule de poissons est probablement moins marqué. En effet, le courant a une incidence et limite ce genre de comportements. Toutefois, la notion de concentration ou de regroupement est bien marquée. Quand on commence à toucher des poissons sur une zone, il y a fort à parier qu’on puisse faire plusieurs touches. A l’inverse, il existe de vrais “no fish land”. Tout le contraire finalement de la période entre la post-fraie et le début de l’automne où les poissons sont disséminés un peu partout.
Lorsque je pêche la rivière en hiver, j’ai une préférence pour les grandes zones profondes. Le courant y ait généralement plus calme et cela a tendance à tenir du poisson. Autre zone intéressante, un peu dans la même idée, il s’agit des contre courants. Ces zones sont très intéressantes à prospecter. D’une part car elles sont à l’abri du courant principal et d’autre part car le contre courant a tendance à concentrer de la nourriture naturelle sur la zone.
Comme pour les autres saisons, les obstacles sont également à considérer. Il n’est pas rare d’y trouver des poissons en hiver. Surtout si ces zones sécurisées sont à l’abri du courant !
Des appâts à privilégier
On entend de tout concernant les appâts à utiliser en hiver. J’avais d’ailleurs écrit un article au sujet des tailles d’hameçons à utiliser en hiver, à mettre en corrélation avec la taille des appâts utilisés.
Je pense que, d’une manière générale, ce n’est pas tant l’appât qui joue. Mais plutôt notre capacité à pêcher de façon précise et concentrée. Les poissons ne se déplacent pas beaucoup. Il faut donc être en mesure de faire en sorte qu’elles se saisissent de notre esche rapidement. Plutôt que de me préoccuper des esches ou des appâts constituant mon amorçage, j’accorde donc d’avantage d’importance à mon approche. Sac soluble, stick ou même method feeder, plusieurs solutions sont possibles pour disposer des appâts au plus proche de l’esche. J’aime ainsi amener des particules, notamment des pellets ou de la bouillette broyée. Cela permet d’augmenter l’attractivité dans la couche par rapport à de simples bouillettes. Toutefois, l’appât roi à mon sens en hiver est et restera le maïs doux. Si vous pouvez déposer, ou si vous lancez à courte distance en petite rivière ou en bordure, il pourra faire des ravages. Toutefois, les carpes ne sont pas les seules à l’apprécier. A considérer donc en fonction de la population de poissons blancs.
Petites astuces supplémentaires pour la rivière en hiver
En hiver, bien aidé par les précipitations plus importantes et le fait que la végétation ne pompe que très peu d’eau, les rivières réagissent assez vite suite aux pluies. A précipitations égales, une rivière comme la Saône réagira entre 2 et 4 fois plus vite et plus fort qu’au mois de mai par exemple. Toutefois, si la pleine crue m’est encore complexe à appréhender, la phase de montée des débits est un très bon créneau pour pêcher la rivière en hiver.
Surveillez donc la météo et les précipitations annoncées sur le bassin versant. Un outil comme météociel permet de se faire une idée des quantités de précipitations annoncées. Par exemple, pour le Doubs, qui alimente la Saône, je cherche une grosse ville située dans le secteur, Besançon par exemple. Et j’analyse ensuite les précipitations annoncées. Je compare ensuite à la situation actuelle avec l’évolution du débit sur Vigicrue. Avec l’expérience des années, en mettant en corrélation ces deux paramètres, on arrive à se faire une idée relativement stable de la situation à venir pendant les prochains jours. Cela vous permet donc de planifier vos pêches pour le mieux en anticipant les postes vis à vis du débit !
Vous l’aurez compris, quand tout est gelé ou que l’activité est très ralentie sur les eaux closes, pêcher la carpe en rivière en hiver est une solution qui mérite d’être considérée. Prenez soin de repérer en amont pour vous faire gagner un temps précieux le moment venu ! Si toutefois, vous souhaitez davantage de conseils pour vous lancer en rivière en hiver, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier