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Amorçage carpe – Le pré-amorçage

Amorçage carpe – Le pré-amorçage

Si les articles sur la pêche au spot et l’amorçage de zone étaient surtout axés sur des stratégies à mettre en place une fois au bord de l’eau sur le poste choisi, pratiquer un pré-amorçage est bien différent. l’objectif global est d’attirer des poissons sur la zone qu’on souhaite pêcher à postériori. Si cette approche apporte de nombreux bénéfices, elle n’est pas sans contrainte ni sans limite. Dans cet article, découvrons donc avantages et inconvénients. Le tout, accompagné de conseils sur une approche que je pratique personnellement depuis des années !

pré-amorçage

 

Comment pré-amorce-t-on ? 

Le pré-amorçage a pour but de concentrer les poissons sur une zone en amont de la pêche. L’idée est donc d’amorcer la veille ou l’avant-veille de notre session. Cela doit nous permettre d’intéresser des poissons sans pression de pêche sur la zone afin de leur permettre de se nourrir en confiance. Et, une fois que les cannes à l’eau, si tout va bien, de pêcher sur des poissons qui sont censés être présents plutôt que d’attendre qu’ils rentrent sur l’amorçage. 

D’une manière générale, on cherchera donc à amorcer une zone relativement réduite pour concentrer les poissons. Si on amorce trop large, on perd finalement le but premier qui est de concentrer des poissons à un endroit pour leur permettre de se nourrir en toute confiance. Il m’est difficile de donner des mesures car cela peut varier d’une pêche à une autre, d’un poste à un autre et en fonction des types d’eaux. Sur la rivière que je pêche ou sur les lacs, j’amorce une bande de 50/60m de large par rapport à la berge par 100 à 200m de long en fonction de ma volonté d’espacer des cannes. Néanmoins, sur certains postes plus exigus, je n’hésite pas à amorcer une zone de 50m par 50m. Parfois moins. 

Il est également possible de pré-amorcer seulement les spots qui vont recevoir vos montages plus tard. Néanmoins, mes expériences personnelles n’ont pas été très concluantes. Mais, bien sûr, c’est à tenter ! 

pré-amorçage

 

Avec quels appâts ? 

Très rares sont les pêches où je ne pré-amorce pas. Question de confiance probablement. J’ai donc de bons retours d’expérience sur cette façon de pratiquer. J’ai essayé de nombreuses solutions et j’en reviens finalement toujours aux mêmes bases. 

Sur cette approche, j’évite les petites particules et me concentre exclusivement sur des bouillettes et des noix tigrées. L’objectif est bien d’attirer des carpes. Et de limiter les poissons blancs dans l’idéal. J’opte donc pour des bouillettes seules, ou mélangées avec des noix tigrées. En termes de quantité, cela dépend un peu des saisons. En hiver, j’ai tendance à faire un pré-amorçage de 2 ou 3 kg. Dès que l’eau se réchauffe, c’est plutôt compris entre 3 et 5 kg. Et, lors des grosses périodes de frénésie sur la Saône, je n’hésite pas à monter jusqu’à 8kg tant le pré-amorçage peut disparaître rapidement. 

pré-amorçage

Vous l’aurez compris, il est important de s’adapter à son contexte, en fonction de la quantité de poissons blancs ou de nuisibles, de la température de l’eau,… Mais aussi du cheptel de carpes, car si on pêche une eau où les carpes sont très peu nombreuses, il ne sera que très rarement bénéfique de pré-amorcer en grosses quantités, au risque de rassasier les poissons trop rapidement. 

 

Quand procéder au pré-amorçage ? 

Là encore, différentes écoles s’opposent. Certains préfèrent amorcer 48h à l’avance. D’autres la veille. Difficile de déterminer s’il existe réellement une meilleure façon de faire. J’en profite pour préciser que cet article va se limiter au fait de préamorcer une seule fois avant la pêche. Je rédigerai des articles dédiés aux amorçages suivis, souvent appelés à tort ALT. Mais cela fera l’objet de futurs articles. 

pré-amorçage

A titre perso, je préfère amorcer la veille, le soir le plus souvent. Je pratique le plus souvent des pêches rapides, souvent des nuits rapides, et j’aime à me dire plus la durée entre l’amorçage et la pêche est restreinte, plus j’ai des chances de trouver des poissons sur la zone. Néanmoins, j’ai déjà fait le test de pré-amorcer 48h à l’avance, notamment en période hivernale avec des résultats plutôt corrects. Est-ce à ramener avec un temps de digestion rallongé des poissons en eau froide ? Je ne me risquerais pas sur cette affirmation mais cela pourrait constituer une théorie plausible.

Une chose est sûre, je laisse toujours une nuit entre mon amorçage préalable et la pêche. Idéalement 24h même. En effet, les cycles des poissons sont tels que l’activité diurne n’est souvent pas la même que l’activité nocturne. De fait, en laissant 24h, je pense être en mesure d’intéresser davantage de poissons. Et en amorçant le soir pour pêcher le lendemain soir, j’essaie de proposer de la nourriture sur le même créneau horaire que le début de ma pêche. C’est probablement purement mental mais jusque-là, ça fonctionne plutôt bien ! 

 

Quelles limites au pré-amorçage ? 

Comme vous amorcez en avance en pratiquant de la sorte, cela représente forcément une contrainte. D’une part, peu importe l’eau choisie, il n’est jamais à exclure que le poste amorcé soit finalement occupé. Que ce soit intentionnellement ou non, c’est une donnée qui doit être anticipée car cela peut s’avérer particulièrement frustrant… Même si cela représente un budget en termes d’appâts, il m’arrive de préamorcer plusieurs postes lorsque je pars sur des sessions un peu longues. Et c’est d’autant plus vrai en période de vacances ou de ponts. Cela permet d’avoir un coup d’avance et, quoi qu’il arrive, de pêcher sur un poste amorcé. Quitte à les faire tourner par la suite, puisqu’ils sont amorcés ! 

Par ailleurs, l’autre limite au pré-amorçage est le fait de se retrouver contraint par nos propres actions. En effet, quand on pré-amorce un poste, il est évident qu’on souhaite y aller le lendemain ou le surlendemain. Mais parfois, force est de constater que ce n’est pas sur ce poste que se trouvent les poissons. La logique voudrait, si on n’avait pas amorcé, d’aller pêcher ailleurs. Dans ces cas-là, on “s’enferme” sur ce pré-amorçage au risque d’un résultat peu glorieux. C’est plus facile à dire qu’à faire mais pour l’avoir vécu, mieux vaut abandonner l’amorçage au profit de la zone qui vous semble plus judicieuse. C’est en tous cas, ce que je vous conseille ! 

pré-amorçage

Le pré-amorçage, s’il n’est pas sans contrainte et sans limite, apporte quand même pas mal de bons points lorsqu’on souhaite mettre toutes les chances de notre côté. Si vous souhaitez avoir davantage de conseils en ce qui concerne cette approche, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier

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