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L’ALT – Amorçage à long terme. 

L’ALT – Amorçage à long terme. 

Quand on parle de stratégie d’amorçage, s’il y a un terme qui ressort régulièrement, c’est bien l’ALT. Le fait est qu’on entend un peu tout et n’importe quoi à ce sujet. Tentons donc, dans cet article, de redéfinir ce qu’est un amorçage à long terme puis d’en présenter les avantages ainsi que les limites. Car, si ce type d’approche peut être particulièrement efficace, elle n’en reste pas moins contraignante, voire très contraignante dans certains cas. 

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Amorçage sur la durée !

ALT, AMT, ACT ? 

Amorçage à long/moyen/court terme. Voici pour les acronymes. Pour ces trois types d’amorçages, l’idée est de tenir amorcé une zone pendant un laps de temps donné. L’objectif est d’habituer les poissons à une manne de nourriture exogène sur la durée. Il peut s’agir de graines, de bouillettes, peu importe. La cible étant que les poissons perdent leur méfiance face à ces appâts et s’en nourrissent sans se poser de questions. Plus c’est long, plus on a des chances d’arriver à cette cible. Sur des durées plus courtes, on habituera plutôt les poissons à trouver des appâts dans une zone définie, sans pour autant les détourner de leurs habitudes alimentaires. 

La seule différence entre ACT, AMT et ALT, c’est finalement la durée. Le temps pendant lequel on va distribuer des appâts sans pêcher, ou alors très ponctuellement. Et c’est là où une bonne partie des pêcheurs se trompent. Non, un amorçage de deux semaines n’est pas un amorçage à long terme. Loin de là. Ce n’est même pas vraiment un amorçage à moyen terme. Avec deux semaines d’amorçage, on peut même plutôt parler d’amorçage à court terme. 

Chacun mettra une durée sur ces termes mais voici ce qui semble être une moyenne :

  • Court terme : Amorçage de quelques semaines
  • Moyen terme : Amorçage de 4 à 8 semaines
  • Long terme : Amorçage de plusieurs mois

 

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Un AMT rentable !

Les avantages de l’amorçage à long terme

Si on ne devait en garder qu’un, ce serait probablement la capacité de cette approche à capturer la très grande majorité des poissons d’un lieu. En effet, via des stratégies plus classiques, on a tendance à ne toucher qu’une partie du cheptel. L’autre partie étant plus méfiante ou, à minima, plus difficilement détournable de la nourriture naturelle. En proposant plusieurs mois d’amorçage sur une même zone ou des mêmes spots (si tant est qu’on soit sûr que les poissons s’y nourrissent), on met toutes les chances de notre côté pour tenter de détourner les poissons de leur nourriture initiale. Le tout, dans le but de pouvoir les intéresser via nos esches. 

D’une certaine façon, mettre en place un amorçage à long terme, ce n’est pas forcément une garantie de rendement. On ne peut jamais savoir, en termes de nombre de touches, ce que cela va pouvoir donner. Tant les paramètres extérieurs tels que la météo, les pressions, la lune, …, peuvent influer. Toutefois, si on met de côté le rendement, c’est vraiment une bonne façon pour prendre un maximum de poissons et, potentiellement, les plus gros. On ne compte plus les gros poissons qui se sont laissés capturer sur un ALT car en confiance. 

 

L’ALT, un amorçage plus complexe qu’imaginé

Mettre en place un ALT nécessite un investissement conséquent. En termes de temps d’une part, car cela implique de répéter des amorçages récurrents sur un lieu. Et donc d’être capable de vous déplacer une ou plusieurs fois par semaine jusqu’au lieu de votre amorçage. Sauf cas très particulier, il est donc inenvisageable de mettre en place ce genre d’approche très loin de son domicile ou de son lieu de travail. 

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Après de longues semaines d’amorçage !

De la même façon, amorcer pendant des semaines et des mois nécessite de bons stocks d’appâts. Si on part sur une base de 2 amorçages par semaine, d’environ 5 kg à chaque fois. Et ce, pendant une durée de 3 mois, on arrive à 130kg environ. Ce qui n’est pas rien, il ne faut pas se le cacher. A noter que j’ai pris une base de 2 amorçages hebdomadaires pour l’exemple, mais personnellement, je préfère amorcer un peu moins (3/4kg par exemple) mais de façon plus fréquente. Dans mon idéal, un jour sur deux. Ce qui revient à des quantités sensiblement identiques. Vous aurez donc besoin de grosses quantités d’appâts et donc d’un budget associé conséquent. On évitera les appâts vraiment trop pauvres dans ce genre d’approche, au risque que les poissons s’en détournent complètement. 

Ajoutez à ça les frais de déplacement, essence, autoroute éventuelle, …, à chaque amorçage, cela peut très vite chiffrer. Gardez le donc en tête l’investissement temporel et financier nécessaire avant de vous lancer dans ce genre de campagne. 

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Attention aux voisins ! 

Limites de temps et financières évoquées, un autre aspect mérite d’être évoqué. A l’image des pré-amorçages évoqués dans un précédent article, quand on se lance dans une telle campagne d’amorçage, il faut être discret. Si on est jamais à l’abri de retrouver une personne sur notre amorçage, s’afficher sur les réseaux sociaux en précisant qu’on amorce le coin nord d’un plan d’eau reviendra évidemment à se tirer une balle dans le pied.

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Des amorçages toute l’année au même endroit, ça paye !

Outre une communication excessive, il est important de bien réfléchir au lieu qu’on amorce. En effet, on se lance souvent dans ces amorçages dans le but de toucher des gros poissons. Néanmoins, la plupart des eaux où nagent de gros spécimens sont désormais connues et relativement pêchées. Se lancer dans un tel investissement sur une eau qui est “matraquée” toute l’année ne fait donc pas vraiment sens. 

Privilégiez donc les zones moins fréquentées, moins connues, où vous ne serez toutefois pas à l’abri de belles surprises. Vous y serez d’une part plus tranquille pour pêcher mais également plus serein vis-à-vis des impacts potentiels des autres pêcheurs sur votre amorçage !

 

L’ALT est un véritable “game-changer” s’il est pratiqué assidûment. Néanmoins, il est loin d’être sans risque et sans limite. A vous donc de faire en sorte d’évaluer toutes ses limites avant de vous lancer.  Dans un prochain article, nous évoquerons les différentes variantes de ces ALT pour vous proposer des solutions peut-être plus adaptées à vos pratiques. Si vous souhaitez avoir davantage de conseils en ce qui concerne cette approche, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

 

A bientôt,

Alban Meunier

 

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