Début de saison en grands lacs

Chaque début de saison est un éternel recommencement. Une bonne partie des pêcheurs de carpe laisse de côté sa passion le temps de l’hiver. Les premières belles journées du printemps sont donc l’occasion de dépoussiérer le matériel et d’aller combattre quelques carpes. Si nous avons tous tendance à chercher à nous rassurer lors de nos premières pêches, il est aussi possible de réaliser son début de saison en grands lacs. En effet, ceux-ci ne sont pas forcément plus complexes à aborder qu’on pourrait le penser. La superficie n’est pas proportionnelle à la difficulté d’un lieu. Mais il convient d’éviter certains écueils ! 

Les premiers réchauffements

Cette période coïncide en gros entre le 15 mars et le 15 avril. Cela dépend forcément des années et des régions. Il est évident que les lacs de barrage encaissés du massif central ne se réchauffent pas de la même façon qu’un lac du sud de la France comme le Salagou par exemple ! 

Si les hivers sont globalement de plus en plus doux et, de fait, les poissons globalement toujours un peu actifs, c’est vraiment au cours de ces premiers réchauffements que la saison s’enclenche pleinement. L’eau va passer d’une température inférieure à 7° (grosso modo) jusqu’à une température de 10/12°C au fil des semaines. Bien aidée par les journées qui s’allongent, un soleil plus haut et plus puissant, on assiste à un renouveau de la flore que ce soit sur les berges ou sous le miroir. C’est finalement un peu pareil pour les carpes. Si leur activité était ralentie jusqu’alors, leur métabolisme fait qu’avec le réchauffement de l’eau, ils deviennent globalement plus actifs. 

Alors, bien sur, il n’est pas rare de les trouver en train de flâner au soleil, peu intéressés par toute forme de nourriture. De la même façon, une succession de jours et de nuits trop froids aura tendance à leur clouer l’appétit. Mais d’une manière générale, les créneaux d’alimentation se rallongent et il faut en profiter. 

Difficile d’identifier un lieu particulier où les chercher. A l’inverse de l’hiver où ils semblent se regrouper sur des zones de tenues bien marquées, ou de la période de fraie où les rassemblements sont logiques, lors de cette première partie du début de saison en grands lacs, les poissons sont assez bien répartis. A vous de trouver des traces de leur présence. Ils ont souvent tendance à se manifester par des sauts ou des marsouinages. Ce sont souvent de bons indicateurs de leur présence. Il ne reste qu’à trouver la profondeur de pêche qui peut varier très rapidement en fonction de la météo. Pensez donc à échelonner vos cannes dans différentes profondeurs.

Début de saison en grands lacs, la pré-fraie

Passé la période évoquée dans la première partie, on se dirige tout droit vers la fraie. D’une manière générale, et sauf année très sèche, les lacs sont généralement pleins. Et ce, qu’il s’agisse des lacs de plaine ou des lacs de barrage. Dans ces cas-là, la végétation en bordure est souvent partiellement ou totalement immergée. De plus, en cette période, la température de surface augmente sous l’effet du soleil de plus en plus présent. La combinaison de ces deux facteurs a tendance à pousser les poissons sur les bordures, le plus souvent sur les bordures présentant beaucoup de végétation immergée. Autant être clair, durant cette période du début de saison en grands lacs, la pêche se fera rarement dans de grandes profondeurs.

En prévision de la fraie et des besoins reproductifs, les poissons vont donc se regrouper sur les zones de fraie. On peut donc tomber sur des concentrations de poissons impressionnantes sur des petites surfaces, dans une baie de quelques hectares par exemple. Gardez à l’esprit que les poissons ne fraient jamais en même temps. De fait, en pêchant ces zones de regroupement, ou en périphérie pour intercepter des poissons qui rentrent ou qui sortent, vous trouverez forcément des poissons en activité. 

Le plus difficile reste surtout de localiser les zones de fraies. Car en effet, toutes les zones de végétation immergée ne sont pas productives. D’une façon assez inexplicable, à niveau de lac constant, on constate que les poissons fraient le plus souvent au même endroit. Cela peut tourner doucement au fil des années mais il y a quand même une forte récurrence. A vous donc d’identifier les zones qui tiennent du poisson plutôt que de vous jeter sur la première baie repérée. Une fois de plus, on en revient toujours à l’importance du repérage pour optimiser ses résultats !

L’après-fraie, où comment réussir son début de saison en grands lacs en quelques jours ! 

A mes yeux, c’est probablement le meilleur créneau à identifier pour faire de grosses pêches. Néanmoins, c’est aussi le plus court. Une fois la reproduction terminée, les poissons sont globalement fatigués et “vidés”. En effet, pendant les quelques jours que dure la fraie pour un poisson, les apports nutritifs sont quasi inexistants. Et pourtant, les poissons ont dépensé beaucoup d’énergie dans leurs ébats amoureux. Il est donc temps pour eux de passer à table. Et bien souvent, cela se fait à proximité de la zone de fraie. Sur les mêmes zones finalement qu’avant la reproduction.

Difficile d’affirmer la durée de ce gros pic d’alimentation. J’aurais tendance à dire qu’il ne dure que 2 ou 3 jours au final. Un peu comme la durée de la fraie à proprement parler. Comme les poissons ne se reproduisent pas tous en même temps, cela représente de facto une durée un peu plus longue. Néanmoins, pour un même lac, tout doit se jouer sur une quinzaine de jours environ.

Pour résumer

Quand vous avez la chance d’habiter à côté, il est facile de suivre les mœurs des carpes. Notamment pour la période de fraie. Pour ceux qui se lancent dans des sessions en venant de plus loin, c’est un peu plus la loterie. De fait, une fois de plus, pensez à prendre le temps de chercher les poissons plutôt que de vous jeter à corps perdu sur une zone “car elle vous parle et qu’elle sent le poisson”. Je dis ça en connaissance de cause car j’y suis passé aussi ! 

Si vous souhaitez avoir davantage de conseils sur la façon d’aborder le début de saison en grand lac, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier