Barrage en automne, la saison charnière

Chaque année, je fais en sorte de partir avec mon ami Laurent le temps d’une semaine en septembre. Malheureusement, l’année dernière, nos agendas ne concordaient pas. Aussi, nous avons dû décaler notre pêche en barrage en automne au mois de novembre. La météo annoncée sur la région ciblée n’étant franchement pas engageante, nous avons jeté notre dévolu ailleurs. Dans tous les cas, nous savions que nous allions avoir le droit à du vent et de la pluie. Autant chercher un lac où la météo serait plus clémente ! Nous voilà donc partis pour un lac de barrage qui m’attire depuis bien longtemps. Mais où je n’avais jamais pu tremper mes fils jusque là. 

Pluie, vent, un bon temps d’automne ! 

La météo nous prévoyait une arrivée au sec, la pluie devant arriver en fin de journée. Moralité, ne jamais se fier pleinement aux prévisions. C’est sous un crachin continu que nous découvrons le lac depuis nos bateaux. Des équipes sont positionnées sur la partie centrale du lac. Nous sommes un peu surpris (et déçus) de voir autant de monde. Néanmoins, le lac ne nous appartient pas… Il faut donc partager ! C’est pourquoi nous avons choisi de pêcher l’extrême amont du lac pour ce début de session. Nous laissions une grande zone de calme entre nous et le reste des autres pêcheurs. Une bonne façon de ne pas se nuire les uns les autres. 

La fin d’après-midi et le début de soirée seront calmes. Très calme même. Mais nous profitons de nos retrouvailles autour d’un bon repas. C’est ça aussi la pêche, la convivialité au bord de l’eau ! En même temps, la météo s’étant considérablement dégradée, nous ne regrettons pas de rester bien au chaud dans nos abris ! 

Au matin, deux cannes dérouleront coup sur coup et nous rapporterons deux petites communes entre 5 et 7kg à vue d’œil. Nous relâchons immédiatement ces poissons, autant leur éviter des manipulations inutiles. 

Un début de session sur les chapeaux de roues

Une fois le coup du matin passé, nous profitons d’un temps clément pour changer de poste. J’avais pris soin la veille d’aller déposer quelques kilos d’appâts sur une zone qui nous parlait. Une sorte de carrefour entre plusieurs bras du barrage. Cette zone nous permet de pêcher plusieurs bordures, en pente douce ou en falaise, ainsi que la pleine eau. Cette approche n’étant vraiment pas la mienne, c’est Laurent qui s’y colle. De mon côté, je me charge de la pêche de bordure, dans les pentes beaucoup plus raides. A peine ai-je le temps de poser une canne que Laurent déclenche une touche sur une zone amorcée avec un mélange de pellets, chènevis et farines. C’est une commune toujours du même gabarit qui rentre dans le triangle. 

Après quelques heures de calme, nous aurons la chance de vivre un bel après-midi. En effet, nous enchaînons les touches. Toujours quelques petites communes et au milieu, une miroir un peu plus sympa qui nous laisse espérer pour la suite de cette session. 

Le coup du soir sera plutôt calme étrangement. Et ce n’est que le lendemain matin que nous déclenchons plusieurs touches au moment de plier. Dans le lot, j’ai la chance de capturer une miroir d’un poids sympathique bien qu’avec une morphologie atypique… Et également une commune plus épaisse que les autres, capturée sur ma seule canne en pleine eau. Preuve une nouvelle fois qu’il est parfois utile de sortir de sa zone de confort ! 

Bouger pour réussir ! Ou pas ! 

Fort de cette réussite, à nos yeux tout du moins, nous réamorçons le poste et reprenons la navigation en direction d’une zone amorcée. Nous arrivons dans un bras plutôt raide. De la pêche comme je l’aime. Nous nous empressons de poser les cannes et, rapidement, j’enchaîne deux petites communes sur la même canne. Le spot méritait vraiment. Et il a payé ! 

A ce moment-là, on se dit qu’on est dans le vrai. Qu’on a bien fait de changer de poste. Et qu’on va les enchaîner. Quelques heures plus tard, triste retour à la réalité. Depuis ces deux touches précoces, il ne s’est rien passé. Au petit matin, c’est une des cannes de Laurent qui nous fait une touche assez spéciale. Bien malin celui qui aurait pu penser à une carpe. Et pourtant, il nous sort le plus beau poisson de cette session. Une belle miroir bien proportionnée, avec une belle morpho ! 

Nous plions une nouvelle fois le matériel pour repartir sur la zone pêchée la veille. Ce fut malheureusement une très mauvais choix puisque les poissons ne semblaient plus être là. Ou, peut être impactés par la baisse rapide du niveau du barrage… 

Une fin étrange pour cette session en barrage en automne

Il nous reste 48h, on se tente un petit poste à l’abri du vent car la météo annonçait un gros temps… Et nous avons bien fait ! Quand on pêche en grand lac, que ce soit un lac de barrage où le vent s’engouffre ou un lac de plaine où se forment les vagues, il faut toujours rester attentif à la météo. Et surtout, ne pas hésiter à adapter sa stratégie en fonction. Cela devrait vous éviter bien des galères !

A l’image de la veille, malgré quelques sauts sur notre zone, nous ne réussirons à déclencher qu’une seule touche sur le matin. Encore une commune calibrée que nous relâcherons directement dans son élément. Cette session en barrage en automne, qui avait vraiment très bien commencé, devient de plus en plus difficile… Mais il nous reste 24h alors on va tout donner. 

Malheureusement, cette dernière ligne droite de la session fut dans le même esprit que les jours précédents. Seulement deux communes capturées sur les cannes de Laurent le long d’un muret immergé. Et sinon, le calme plat… Enfin, presque, jusqu’au moment de rester enlisé à la mise à l’eau au moment de repartir.

L’adaptation, le maître mot pour pêcher en barrage en automne

Pêcher la carpe en barrage en automne peut être aussi plaisant et productif que l’extrême opposé. Il faut savoir s’adapter face à la météo. Et aussi, dans l’idéal, face aux changements de comportements des poissons. Avec le recul, nous restons un peu sur notre faim. Certains changements de poste auront été fructueux mais globalement, le seul jour où nous avons vraiment enchaîné les touches, nous aurions dû rester sur place pour tenter de tenir un peu les poissons. 

La baisse rapide du niveau du lac semble également avoir eu un impact non négligeable dans les comportements des poissons. Comme souvent, serais-je tenté de dire… Difficile de trouver une solution miracle. Peut-être que pêcher d’autres profondeurs aurait pu être payant. Nous ne le saurons probablement jamais mais cela donne des pistes pour des futures sessions. Que ce soit en barrage en automne ou ailleurs ! 

Si vous avez des questions sur la façon d’aborder la pêche de la carpe en barrage en automne ou si vous souhaitez avoir davantage de détails sur notre approche, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook  ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube ! Vous pourrez également retrouver d’autres récits de session dans notre rubrique dédiée ! 

A bientôt,

Alban Meunier