Carpe en barrages en automne
Barrages en automne !
C’est peut être la saison que les amateurs de pêche en barrage attendent le plus. Celle où les berges sont à nu pour anticiper les éventuelles crues saisonnières. Pêcher les barrages en automne, c’est changer de cadre de pêche. On se retrouve en dehors de la végétation, sur des berges de sable ou de cailloux. Le cadre change complètement et c’est la magie des lacs à niveau variable. Dans cet article, détaillons l’approche à mener pour optimiser ses chances de capturer des carpes sur ce genre de lacs lors de la saison automnale.
Quels lacs choisir ?
C’est la première question à se poser, comme bien souvent à chaque partie de pêche. En effet, la plupart des barrages étant situés dans des zones de relief, il faut savoir où on cherche à se rendre.
D’une part, il est important de prendre en compte l’altitude du lac. On ne pratiquera pas forcément la même pêche s’il s’agit d’un barrage assez haut en altitude, comme les lacs du plateau du Lévezou par exemple, entre 700 et 800m d’altitude et d’autres lacs beaucoup moins hauts. Il va s’en dire qu’à l’automne, l’eau se rafraîchit et sera logiquement plus froide dans des lacs “hauts perchés”.
Oui, mais non, devrais-je dire ! Les barrages français sont généralement implantés les uns à la suite des autres sur les cours d’eau. Prenons l’exemple d’un cours d’eau comme la Truyère. Grandval est implanté en tête de bassin versant, puis Lanau, Sarrans, Couesque avant la confluence avec le Lot. L’eau pompée par un barrage est généralement puisée en profondeur. Si le barrage amont débite considérablement, l’apport d’eau froide est non négligeable puisque cela peut faire rapidement baisser la température du lac aval que vous aviez prévu de pêcher.
De la même façon, en cette saison, les marnages journaliers (évolution quotidienne du niveau des barrages) peuvent être conséquents, notamment sur les lacs situés à l’aval des ouvrages les plus importants. Tenez-en compte au moment de choisir votre destination. Une application telle que Niv’eau, conçue par EDF, permet de surveiller en temps réel les niveaux d’une partie des barrages Français. Ceci est bien pratique quand on cherche à avoir l’historique des mouvements d’eau les semaines précédant notre pêche !
Différents types de lacs !
Chacun se fera son propre avis sur la question mais il existe, si on cherche à généraliser, deux types de barrage. Bien que certaines zones soient des fois différentes en fonction des parties des lacs, cela permet de dégager une tendance. Je pense donc à la distinction entre les lacs plutôt “plats”, avec des pentes plutôt douces, souvent sableuses. Et, à contrario, les lacs très encaissés avec de nombreuses falaises et des berges très escarpées. Bien sûr, il existe des zones plus raides sur les lacs “plats” et vis versa mais cela permet de différencier ces deux profils.
En fonction de vos choix, il peut être important de savoir à quel type de lac vous vous attaquez. D’une part, sur les lacs escarpés, les postes peuvent être limités. Peu importe que le niveau du lac soit bas ou non. Il faut donc être capable d’adapter son matériel, et souvent son confort, pour pouvoir pêcher un maximum de zones. Au risque de se retrouver sur les mêmes postes que les autres pêcheurs. A l’inverse, sur des lacs plus plats, on peut s’installer souvent n’importe où. On retrouve donc un maximum de confort mais l’ambiance est complètement différente. A vous donc de choisir.
Dans un cas comme dans l’autre, les accès en voiture sont souvent limités voire inexistants. Pensez donc à prendre un bateau avec un moteur, idéalement thermique, pour vous déplacer de la mise à l’eau à votre poste, au risque d’être très limité dans vos choix de poste !
Où trouver les poissons sur les barrages en automne ?
Comme la plupart des grands espaces, l’important est de localiser le poisson et de pêcher dessus. Sur des lacs escarpés, il est rare que “tous” les poissons soient localisés dans la même partie du lac. On retrouve généralement des poissons un peu partout. Avec, parfois, des concentrations plus importantes de carpes. C’est ce genre de lieux qu’il faut privilégier pour tenter de faire jouer la concurrence alimentaire entre les différents sujets.
Sur des lacs moins encaissés, ceci est souvent moins vrai, bien qu’il n’y ait pas de vérité absolue. On retrouve bien souvent des grands bancs de poissons qui ont tendance à beaucoup se déplacer au gré des vents, de la ressource en nourriture, des températures des couches d’eau, … Dans ces cas-là, le repérage prend tout son sens. Même à l’automne en barrage, les carpes se manifestent régulièrement par des sauts. Prenez donc le temps de scruter la surface de l’eau à la recherche d’indices plutôt que de vous installer sur le premier poste venu. Cela devrait vous permettre de gagner pas mal de temps.
A quelle profondeur en barrages en automne ?
En ce qui concerne la profondeur de pêche, il n’y a là aucune règle. En fonction des semaines, la température extérieure peut varier énormément. De belles journées avec une température extérieure conséquente et un bon ensoleillement, les poissons peuvent se trouver dans toutes les couches d’eau, même les plus faibles. A l’inverse, quelques jours de pluie, un rafraîchissement notable de la température extérieure et aquatique, les carpes auront tendance à descendre en profondeur. Elles recherchent probablement une couche d’eau où la température évolue peu. N’hésitez pas, lorsque vous souhaitez passer du temps sur des barrages en automne à répartir vos cannes dans différentes profondeurs. Vous devriez assez rapidement pouvoir tirer des conclusions et ainsi adapter votre pêche. Et, si vous pêcher jusqu’à tard dans la saison, il n’est pas rare de trouver les poissons très profonds, parfois dans 20m. Vous trouverez quelques éléments supplémentaires à ce sujet dans un précédent article Carpe et profondeurs de pêche.
J’espère que ces éléments vous aideront à vous lancer à la découverte des barrages en automne ! Si vous avez des questions sur la façon d’aborder cette pêche, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier