Carpes sur le Rhône, redécouverte !
Carpes sur le Rhône, découverte !
Juin 2023, alors que nous avions repoussé cette pêche initialement prévue en sortie d’hiver, il est temps pour moi de rejoindre Mikey, un pote de longue date, pour tenter d’aller capturer des carpes sur le Rhône ! Je ne pêche que rarement ce fleuve qui coule pourtant pas très loin de chez moi. Mais, pour cette session, j’ai rejoins Mikey sur ses secteurs. J’ai fait mes premières armes en rivière non loin de là et pourtant, je n’avais jamais pêché ces zones. C’était donc l’occasion toute trouvée !
Préparation des postes !
Comme pour chacune de mes pêches en rivière, je fais en sorte de préparer mes postes à l’avance. Pas de grosse campagne d’amorçage mais simplement un amorçage préalable la veille de la pêche. Si Mikey est moins fermé que moi sur le sujet, il procède globalement de la sorte quand il le peut. Il s’est donc chargé d’amorcer le premier poste la veille de mon arrivée. Pour amorcer le second poste, nous nous sommes retrouvés le vendredi soir sur zone. 4kg de billes plus tard et un bon seau de maïs, le poste est prêt à travailler un peu jusqu’à notre retour le lendemain.
1er poste, à la recherche de carpes sur le Rhône !
Après une quinzaine de minutes de route, nous arrivons sur le poste préparé par Mikey. Autant le dire tout de suite, il n’est pas du tout en confiance. Ses résultats sur ce secteur sont très aléatoires et les capots plutôt nombreux. Mais, si les touches sont peu fréquentes, la moyenne des poissons est très intéressante. Et c’est un peu pour ça que nous sommes là finalement. Tenter de faire un beau poisson du Rhône ! Autant se rendre directement là où il y en a !
Les premières heures de pêche sont rythmées par les touches de silure. Ils ont, semble-t-il, bien profité de l’amorçage. Une fois ces géants sortis, le calme revient sur le secteur. Ca “pue” la touche de carpes maintenant que les silures sont partis. On se met à y croire, au risque d’être déçu. Et puis finalement rien ne se passe. Les péniches et autres bateaux de croisière s’enchaînent, générant des mouvements d’eau énorme sur notre zone peu profonde. On relance donc régulièrement pour s’assurer d’avoir des montages pêchant et non coincés dans les herbiers.
La délivrance !
Alors que nous commencions à moins y croire, un gros run sur les cannes de Mikey nous redonne le sourire ! C’est une canne lancée dans une grosse trouée d’herbiers qui a trouvé preneuse. Et cette fois c’est sur, ce n’est pas un silure ! Le combat est plutôt lourd, signe d’un beau poisson ! En effet, j’aiderai Mikey à glisser dans l’épuisette une belle miroir, vide de la fraie, que nous pèserons à 19,5. Un poisson qui passe les 20 en pleine saison !
A peine le temps de la peser que c’est une de mes cannes qui s’excite! Un peu bloqué dans les herbiers, j’ai dû mener un combat en force pour mettre au sec sur une commune d’un peu plus de 17 ! Un presque doublé parfait ! Il fallait le tenter, on l’a fait. Et ça paye !!
Le reste de la nuit sera calme, mais l’essentiel du boulot est fait! On venait pour faire un beau poisson, nous en avons même touché deux. Le pied !
Promenade, repérage et découverte de nouveaux secteurs
Après une petite grasse matinée, Mikey étant parti au travail avant le lever du jour, je plie mon matos et prend la route en direction d’un poste qu’il m’avait conseillé. Une fois sur place, un autre pêcheur est déjà présent dans le secteur. Pas question de s’entasser, le Rhône est grand. Je reprends donc ma route.
Bizarrement, je n’ai pas spécialement envie de pêcher, mais plutôt de découvrir de nouvelles zones, sans information préalable. Je gare ma voiture au niveau d’un élargissement du fleuve. Le soleil est maintenant au zénith, il n’y a que peu de vent, les conditions idéales pour faire de belles images avec le drone ! Devant moi, un plateau longe la bordure et au large, je sais qu’il y a un beau plateau recouvert d’herbiers. Quelques batteries de drone vidées, de beaux poissons repérés et je reprends ma route, bien satisfait de mes images !
Second poste, en plein courant !
Le second poste est complètement différent du premier. Les massifs d’herbiers ont laissé place à des berges en enrochement sur cette portion canalisée du fleuve. Le courant est beaucoup plus soutenu que ce à quoi je m’attendais. Normalement, la CNR (compagnie nationale du Rhône) a tendance à faire baisser les débits le weekend, les besoins en électricité étant moindres. Sauf que là, ça court encore pas mal ! Un plomb de 210 tient difficilement à une quinzaine de mètres du bord ! Je positionne ainsi 2 cannes face à moi et une en extrême bordure à l’aval là où j’ai quand même pu trouver quelques herbiers.
Il est 15h l’attente commence. Contrairement à ce que j’aurais pu imaginer, j’aperçois tout de suite quelques sauts. Principalement sur l’amont du poste que j’avais choisi de ne pas pêcher en journée pour que Mikey puisse pêcher sur une zone “vierge” à son arrivée en soirée. Tous les sauts sont localisés à 2/3m de la bordure. Jamais plus loin. Et c’est précisément la zone que je ne pêche pas finalement. Pas le temps de trop réfléchir une touche m’interpelle et s’ensuit un gros combat, typique d’un silure… L’issue de ce bras de fer confirme mon ressenti. C’est bien un glane qui s’est piqué sur la canne la plus loin.
L’adaptation, une des clés pour capturer des carpes sur le Rhône !
Plutôt que de remettre la canne au même endroit, j’ai choisi de la placer devant moi. A la même distance que les sauts que j’aperçois. Une poignée de bouillettes lancée à la main plus tard, je retourne me poser sur mon bed pour envisager une sieste. Alors que je touche le matelas, un run sur la canne posée à l’instant me fait rebondir et commencer un bon petit combat. C’est bien une carpe cette fois, et probablement le départ le plus rapide que j’ai pu faire en rivière !
La suite de l’après-midi sera plus calme. Mikey me rejoint en début de soirée et s’installe. Une petite commune, toujours sur la même canne, sera décrochée immédiatement dans l’eau. La soirée va bon train, au rythme de discussions sur le fleuve, ou d’autres lieux qui nous font vibrer et il est déjà temps d’aller se coucher. J’ai prévu de plier tôt le lendemain pour aller retrouver ma famille, il faut bien en profiter aussi ! Pendant cette courte nuit, j’aurai la chance de retoucher 2 autres poissons tandis que les détecteurs de Mikey resteront muets. A ne rien y comprendre quand on repense au nombre de sauts de l’après-midi de son côté !
Cette session m’a redonné goût à cette pêche de bordure, en plein courant, que je ne peux pratiquer sur la Saône que je fréquente le reste de l’année. Une fois de plus, c’est l’adaptation qui fut le maître mot, associée à la mobilité, comme souvent dans notre passion. Gardez le en tête, que ce soit quand vous pêcher les carpes sur le Rhône, ou sur toute autre destination !
Si vous avez des questions sur la façon d’aborder la pêche de la carpe sur le Rhône ou si vous souhaitez avoir davantage de détails sur mon approche, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier