Carton de carpes avant la fraie ! 

Mai 2023, je sors d’une longue période de convalescence avec très peu de pêche. La faute à une entorse de la cheville faite “bêtement” en montant dans mon bateau lors d’une session en barrage en avril. J’ai repris petit à petit le chemin de la rivière, principalement en pêchant directement en bateau pour économiser l’articulation encore bien fragile. J’ai deux nuits devant moi et passe la première avec mon ami Nico, sur un poste normalement bon au printemps. Sans être en mesure de l’expliquer, nous ne ferons que 2 poissons. Toutes deux sur les cannes de Nico. J’avais déjà pré amorcé le poste de la seconde nuit. Après avoir laissé Nicolas, je passe chez moi récupérer le bateau avant de me rendre sur le poste amorcé. Et clairement, je n’étais pas prêt à ce véritable carton de carpes avant la fraie ! 

Des touches qui ne se font pas attendre ! 

J’arrive donc en milieu de matinée sur le poste en question. C’est un poste plutôt irrégulier. Parfois extrêmement bon, et parfois plutôt mauvais. Qu’importe, je viens de tauler la nuit précédente, autant tenter le tout pour le tout !

Connaissant le poste par cœur ou presque, je m’empresse de lancer mes deux cannes sur les deux zones clés qui rapportent la grande majorité des touches en général. Comme d’habitude, rien d’extraordinaire en termes d’approches. Un amorçage 100% bouillettes et, sur les lignes, un stiff rig avec une bouillette légèrement allégée par un petit bout de mousse.

Je n’ai même pas le temps de lancer la troisième canne que la première démarre déjà ! A peine le temps de mettre cette belle miroir dans l’épuisette, que l’autre canne déroule également ! Bien rodé avec le bateau, j’accroche la première épuisette au taquet du bateau et prend contact avec la seconde carpe. Tout est bien qui finit bien, c’est une belle et grosse commune qui rejoint également le triangle ! Je n’en reviens pas ! Un doublé de poissons qui font largement plus de 15 en à peine 1h de pêche! C’est vraiment bon ! Et, ayant suffisamment de recul sur la rivière et sur ce poste, je sais que ça laisse présager une très grosse pêche ! Pour la petite histoire, c’est la quatrième fois que je prends cette commune depuis le début de l’année. Il semblerait qu’elle se sente bien dans la zone ! 

Plus de bouillettes pour ce carton de carpes avant la fraie 

Je prends soin de relancer toutes mes cannes avant de passer à la séance photo. C’est une forme de rigueur que je m’impose. Cela permet souvent de raccourcir le temps entre deux touches. Et surtout d’augmenter la durée où les cannes pêchent. 

Assez rapidement, la canne “magique” enchaîne les poissons à raison d’une carpe par heure. Malheureusement, j’en perds certains suite à des décroches mais je tiens un bon rythme. Quand cette fameuse canne, lancée sur un haut fond sableux, ne déroule pas au bout de 2 heures, il ne faut pas hésiter à la replacer. Généralement, la touche ne se fait pas attendre ensuite ! 

Je me rends compte que je risque fort d’être très juste niveau quantité d’appâts pour la nuit au rythme où c’est parti. Et ce serait bien dommage de passer à côté d’une grosse pêche par manque d’appâts alors que j’en ai de grosses quantités à la maison. Petit coup de téléphone à ma femme pour lui demander de me rapporter un sac de billes. Une fois la sieste du petit, le ravitaillement arrive. Et tant mieux car les quantités baissaient à vue d’oeil avec ces nombreuses touches de carpes avant la fraie. Car, touche ou pas, quand je relance une canne, je remet une petite cinquantaine de bouillettes au cobra. Et mine de rien, cela représente assez vite de grosses quantités d’appâts. 

La grosse qui clôt le spectacle de ce carton de carpes avant la fraie !

Depuis le début de cette pêche, je suis globalement surpris par les poids moyens des poissons. C’est une vérité chaque année, mais les carpes avant la fraie sont à des poids qu’on ne retrouve presque pas le reste de l’année. 

En fin d’après-midi, j’ai la sensation d’avoir un poisson différent au bout de la canne. Une fois de plus sur le haut fond qui me procure environ ⅔ de mes touches. Cette sensation sera confirmée car c’est le plus gros poisson de la session qui finira sur le Guardian. Une vraie grosse de la rivière comme on en prend globalement peu. Prendre des poissons de 20 kilos n’est pas extrêmement rare. Néanmoins, pour chaque kilo supplémentaire, les probabilités s’amenuisent. Un vrai cheptel pyramidal ! Pour preuve, j’ai désormais 3 communes de ce poids à mon actif après plusieurs années de pratique assidue, mais aucune au dessus. Pour l’instant tout du moins, mais je ne désespère pas. L’essentiel est bien ailleurs à mes yeux ! 

Une nuit calme mais un matin incroyable 

Après un coup du soir encore intense, la nuit sera étrangement très calme. J’ai eu beau relancer mes cannes plusieurs fois et remettre des appâts de façon régulière, rien n’y a fait. Néanmoins, au matin, le rythme des touches reprend comme si de rien n’était. Etait-ce une baisse d’activité alimentaire ou les poissons sont-ils partis la nuit ? Je ne le saurai jamais. Mais dès les premières lueurs, une nouvelle touche me sort du bed ! 

Je ne peux malheureusement pas m’éterniser le matin, contraintes familiales obligent. Mais qu’importe, j’ai largement eu ma dose ! Malgré plusieurs décroches, je finis quand même avec 12 poissons au sec sur ce 24 heures! Et le tout avec une moyenne à 14 kg, ce qui reste extrêmement rare sur la Saône, bien que ce soit surtout lié à la période et au fait que les carpes avant la fraie sont à leur poids maximum !

Si vous souhaitez avoir davantage d’informations sur mon approche sur ce carton de carpes avant fraie ou si vous souhaitez tout simplement échanger, n’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier