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Carpe au printemps en barrage !

Carpe au printemps en barrage ! 

Nous sommes début avril 2023 et un premier créneau de 6 nuits s’ouvre à moi pour partir en session. L’année précédente, j’avais fait un très mauvais choix de destination. En effet, le lac que j’avais ciblé était bien trop fréquenté à mon goût. Ce qui m’avait contraint pour la pêche que je souhaitais faire. Cette année, direction une autre grande eau Français pour tenter ma chance au printemps en barrage ! 

 

Faire le bon choix de la destination 

Comme pour chaque session, je consulte les niveaux des lacs avant de partir. Ceux qui me connaissent savent que j’apprécie pêcher les lacs quand ils sont bas. L’ambiance très minérale qui en ressort me plaît beaucoup. Pour cette session, je m’étais fait une liste de plusieurs lacs quelques semaines avant et c’est donc tout simplement en fonction des niveaux que je me suis décidé. Le lac choisi est à environ -8m de sa cote maximale, de quoi avoir les berges bien dégarnies. Et c’est tout ce que j’aime ! 

J’ai déjà pêché ce lac une fois par le passé. 2 nuits pour être exact lors d’une pêche estivale avec ma compagne. Je n’arrive donc pas dans un lieu inconnu mais pour autant, je n’ai aucune envie de repêcher les mêmes postes. Le niveau bas permet de pêcher davantage de postes, et je compte bien en profiter ! 

Il est midi quand je ferme mon PC pro et je prend la route avec le bateau attelé en direction de ce lieu que je souhaitais vraiment revenir pêcher. L’excitation est vraiment présente! J’ai beau avoir un temps de pêche conséquent, c’est toujours pareil la veille d’une session et le jour du départ. Le temps est long, le trajet aussi, mais quand se dévoile le lac au détour d’un virage, toute cette impatience disparaît ! 

printemps en barrage

 

Un début de session bien trop calme

Après avoir pré-amorcé deux postes qui me font de l’oeil pour les jours suivants, je me pose sur une autre zone et m’empresse de monter les cannes. Pour cette pêche, j’utilise les claymore, fraîchement sorties des housses. Niveau montage et eschage, rien ne change à mes habitudes. Sur les zones caillouteuses ou les tombants rocheux, j’utilise systématiquement le spinner rig en eschant une pop-up seule ou combinée avec une tiger. Sur les zones plus sableuses, en pentes plus douces, j’opte pour des d-rig avec une bouillette dense et une petite pop-up pour alléger. 

Je n’accorde finalement que peu d’intérêt à l’aspect mécanique du montage. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est d’utiliser des montages qui restent pêchant dans les situations rencontrées. C’est pourquoi j’use et abuse du spinner rig avec des appâts flottants en barrage. Il me permet de garder la pointe piquante en évitant qu’elle ne touche trop les roches. De plus, en cas d’indésirables, il reprend la place initiale. 

 

Cette première nuit sera malheureusement trop calme. Pas de touche et aucune trace d’activité. Le seul être vivant croisé sera finalement un sanglier quelques minutes après avoir fini de caler les cannes. J’insisterai la matinée mais sans résultat. Je recharge donc rapidement le bateau en direction d’un des deux postes amorcé. L’autre étant occupé par un autre pêcheur de carpes arrivé juste après moi. A l’inverse de mes habitudes, je tendrai 3 cannes sur la berge d’en face. En effet, le profil plus raide avec de belles marches dans la pente me plaît bien davantage que la pente douce en sable devant moi. Il faut savoir composer avec son poste même si je dois bien reconnaître que je ne suis pas grand fan de tendre  assez loin. 

Cette seconde nuit, froide avec de grosses gelées sur le matin, me rapportera un premier poisson et me remotivera pour la suite ! Une belle miroir d’un poids généreux qui me donnera des premières indications sur les zones qui peuvent être prenantes. 

printemps en barrage

 

Printemps en barrage, une question de profondeur ?  

En barrage, j’accorde beaucoup d’importance à la profondeur de pêche. Que ce soit dans 1 ou dans 20m, il faut trouver la profondeur d’alimentation principale. Bien entendu, il est possible de faire du poisson dans la plupart des couches d’eau. Mais, avec le recul, on se rend vite compte que la plupart des touches se font sur une couche d’eau bien définie. C’est donc ce qu’il faut trouver. La première touche a eu lieu dans 10m mais je ne sais pas pourquoi, je n’y crois pas lors de cette session de printemps en barrage. Si les nuits sont encore très fraîches, les journées elles sont chaudes et, bien que mi-avril, je suis en short. 

printemps en barrage

 

Une fois le matériel plié, je reprend ma prospection et amorce une nouvelle fois plusieurs postes. C’est dans mes habitudes, il m’arrive de ne pas pêcher des postes amorcés mais je me dis qu’en procédant ainsi, je met plus de chances de mon côté. En me promenant en bateau, j’ai eu la chance de voir plusieurs sauts sur une zone. Une équipe pêche malheureusement assez près de la zone. Ne souhaitant pas me coller à eux, j’ai quand même, après discussions avec ces deux agréables carpistes, amorcé la zone des sauts pour y revenir le lendemain. 

En attendant, je m’installe sur une zone amorcée et j’ai eu la chance de toucher quelques poissons. Globalement petits, une seule miroir assez grise sortira du lot. J’avais choisi de pêcher moins profond pour cette nuit, il semblerait que ça ait fonctionné ! 

 

Un après-midi de printemps en barrage qui fait plaisir ! 

Ayant fait quelques touches, je traîne le matin sur la zone puis me décale là où je voyais sauter en fin de matinée. Assez rapidement les cannes pêchent. Les arbres immergés, visibles et surtout invisibles, sont très nombreux. Je sécurise donc les cannes avec des piques arrières équipés des Safety Guard. 

Une bonne heure après que les plombs aient touché le fond, une première touche survient. Au final, c’est une petite miroir qui s’est faite leurrer par la pop up, poisson que je relacherai directement dans le bateau. Ensuite, alors que je passe l’après midi avec un pêcheur rencontré 3 jours avant, j’ai eu la chance de faire deux touches pour deux poissons plutôt sympathiques ! 

printemps en barrage

 

Sur ce poste, les combats sont violents. Il faut extraire rapidement les poissons des zones dangereuses à la touche, avant de pouvoir faire les combats en pleine eau ensuite de façon plus sereine. Etant donné la réactivité nécessaire au moindre bip, j’ai choisi de ne pas pêcher sur ce poste la nuit et je me suis donc déplacé de quelques centaines de mètres sur une autre zone qui m’attirait, malheureusement sans résultat. 

 

Fin de session bien dommageable

Le lendemain, dernier jour de ma session, je suis retourné sur mon poste de journée. J’y croyais fort, quelques poissons se manifestaient toujours par des sauts. Néanmoins, je n’ai cette fois ci pas eu la chance de déclencher une touche contrairement à la veille. J’ai pourtant repêché les mêmes spots que la veille, où j’avais pu faire une touche sur chaque canne. 

Arrive la dernière nuit, je me suis une nouvelle fois déplacé proche de la zone où j’avais fait 3 poissons quelques jours plus tôt. Bien m’en a pris d’ailleurs. Mais, car il en fallait un, quelque chose d’imprévu a eu lieu. Alors qu’une touche me réveille, le poisson se tanque rapidement. Je monte donc dans le bateau pour partir à l’aplomb. Mais au moment où le pied gauche touche le fond du bateau, l’appui est mauvais, la cheville se tort… Moi qui suis sensible aux entorses, j’ai vite compris ce qu’il venait de se passer. Il est minuit, je suis allongé au fond de ma barque, à 4h de route de chez moi, avec une carpe tanquée au bout de la canne et une cheville en vrac. 

 

Ne jamais lâcher ! 

Après quelques secondes de dépit, je démarre le thermique et file sur le poisson tanqué. C’était une petite commune de 5 ou 6 kilos pour laquelle la tête de ligne semblait s’être coincée entre 2 roches. J’ai relâché directement ce poisson et, tant pis pour l’entorse, j’ai refait un montage puis redéposé la canne. Deux heures plus tard, une autre touche se soldera malheureusement par une décroche dans un tas de bois malheureusement pas repéré au sondeur au préalable. Sauf que, maintenant, je suis à froid et commence à subir la douleur… Je ne repose donc pas la canne et retourne au lit. En fin de nuit, c’est la canne que j’avais recalée dans la nuit qui m’apportera un dernier petit poisson sous la pluie. 

 

Le retour à la mise à l’eau sera rapide mais le rangement à la voiture ainsi que les heures de route ne seront que peu agréables… L’essentiel était ailleurs. J’avais pris plaisir lors de cette pêche, capturé quelques poissons sympathiques et redécouvert ce lac. Et c’est exactement ce que je venais cherché lors de cette première session de printemps en barrage. 

 

Si vous avez des questions sur mon approche lors de cette pêche de barrage au printemps, n’hésitez pas à venir en discuter avec moi sur notre page Facebook  ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier

      printemps en barrage

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