Carpe en février – Le mois le plus dur ?
Carpe en février – Le mois le plus dur de l’hiver ?
Pêcher la carpe en février rime le plus souvent avec résultats peu glorieux. Au cours de cet article, tâchons d’identifier pourquoi et surtout comment améliorer vos résultats au cours du mois de février, qui s’apparente souvent comme le mois le plus difficile pour capturer des carpes. L’attente peut être longue mais le jeu en vaut la chandelle et la tranquillité sur les berges en cette saison n’a pas de prix !
Des températures au plus bas
Statistiquement, c’est le mois de janvier qui est le plus froid (dans l’air) en France. Bien entendu, cela dépend des régions et des années mais il s’agit là d’une moyenne. C’est donc au cours des mois de décembre et janvier que la température de l’eau baisse le plus. Comme nous l’expliquions dans l’article sur la pêche de la carpe en fin de saison, la carpe est un animal à sang froid. Ceci signifie pour résumer que plus l’eau est chaude, plus elle se nourrit. Et vis versa, ce qui malheureusement sera bien souvent notre cas en février.
En effet, au cours de ce mois, sauf redoux important, l’eau est bien souvent à sa température minimale. En fonction des régions, la surface de l’eau est même parfois gelée, rendant toute pêche impossible. C’est donc au cours de cette période de l’année que les carpes sont sensées le moins se nourrir. Mais qui dit moins se nourrir ne dit pas “ne plus se nourrir”. Et même si elles sont rares, il y a toujours quelques touches à faire !
Des astuces pour pêcher la carpe en février
Cibler les créneaux météo
Le réchauffement climatique n’étant plus une utopie, nous sommes de plus en plus face à des situations où les températures sont considérablement éloignées des moyennes de saison. En février ou tout au long de l’hiver, on peut donc se retrouver avec des températures de plusieurs degrés inférieures ou, pour ce qui nous intéresse davantage, supérieures aux moyennes. Et c’est justement dans ces périodes de redoux, plus ou moins marquées, que la pêche peut prendre une autre tournure.
A choisir, je laisse passer quelques jours de redoux pour que cela puisse avoir une incidence sur la température de l’eau avant de me rendre au bord de l’eau. Quoi qu’il en soit, une légère remontée a tendance à inciter les poissons à se nourrir et c’est tout le mal que je vous souhaite !
Bien choisir son lieu de pêche
Derrière ce titre un peu générique se cache en réalité plusieurs éléments. D’une part, le lieu purement géographique à pêcher et d’autre part, le type d’eau.
Concernant le lieu, si vous avez du temps devant vous et pas peur de faire de la route, je ne saurais que vous conseiller de migrer vers le sud. L’eau y sera nécessairement moins froide et les poissons potentiellement plus actifs. Ajoutez ça à cela certaines bonnes journées où votre sweat sera peut être de trop, vous obtenez le condensé d’une potentielle bonne session hivernale ! Pour les pêcheurs qui n’ont pas les moyens (techniques, temporels, financiers) de faire autant de route, essayez de miser sur une région qui a été moins impactée par le froid les semaines précédentes. Cela peut paraître bête mais on trouve parfois des écarts d’1 ou 2 degrés sur des eaux de même type d’une région à une autre.
En termes de types d’eau, j’exclurai d’emblée les plans d’eau peu profonds, trop soumis aux variations de température et où l’eau sera bien souvent très froide. Privilégiez les eaux plus profondes, que ce soit des gravières, lacs de barrage, … Passer une certaine profondeur, la température est plus stable et parfois plus chaude que les eaux de surface. Ne négligez pas pour autant les spots peu profonds, surtout après des belles journées ensoleillées. Mais, néanmoins, une zone plus profonde sur une gravière en cette saison peut constituer un bon point de départ.
La pêche en rivière est également intéressante puisque les poissons sont souvent plus actifs. Si vous habitez proche d’une rivière, pensez à prendre la température régulièrement. Il arrive qu’une crue (petite ou grosse) ait un impact positif sur la température, ne serait-ce que d’un degré. Ce qui pourrait bien déclencher un peu d’activité.
Adapter son amorçage
En utilisant des petits appâts
Plus que jamais, c’est quand l’eau est la plus froide qu’il faut savoir adapter son approche. Etant personnellement très attaché au 100% bouillettes, je retourne ma veste à cette période. Les petites particules et plus généralement les petits appâts seront facilement consommés par les poissons en recherche de nourriture. En termes de bouillettes, je ne peux que vous conseiller de réduire les diamètres de vos appâts d’eschage et d’amorçage.
Vous pouvez également opter pour des appâts “solubles” tels que le babycorn. Ils finiront par se ramollir dans l’eau pour former un petit tapis au fond. Bien que composés d’huile, et donc moins facilement dissolvables dans l’eau froide, les pellets ont quand même leur intérêt pour pêcher la carpe en février. Combinés à d’autres appâts qui vont créer de l’activité sur le coup, les pellets, par les mouvements d’eau générés par les poissons finiront par libérer leurs huiles et donc augmenter davantage l’attractivité du coup. Je les utilise personnellement en rivière, où le courant facilite la dissolution.
Sans oublier l’indémodable maïs doux !
Comment parler de la pêche de la carpe en février sans évoquer “l’appât roi” en cette période ? Le maïs doux, par sa couleur, sa taille et son arôme/odeur inimitable ne peut que faire partie de vos affaires au moment de pêcher. Les carpes en sont friandes toute l’année, il serait dommage de s’en priver quand les conditions deviennent difficile. De plus, les indésirables (poissons chats, écrevisses, poissons blancs) sont souvent beaucoup moins actifs en cette période, vos grains de maïs devraient donc passer davantage de temps au fond de l’eau avant de disparaître. Si vous ne souhaitez pas l’escher en raison de sa faible résistance, vous pouvez très bien l’utiliser en amorçage et utiliser ensuite de faux grains de maïs en eschage ! Résultats (presque) garantis !
Certes, la pêche de la carpe en février n’est pas toujours simple et nécessite une bonne dose de confiance et de motivation. Néanmoins, chaque touche est méritée et se savoure avec un plaisir encore plus important ! Et si vous avez la chance de tomber sur un des rares moments de frénésie, vous pourriez même avoir quelques surprises !
Et vous, avez-vous prévu de pêcher la carpe en février ? N’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre page Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier