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Carpe en mai, l’impact de la fraie

Carpe en mai, l’impact de la fraie

Il y a quelques semaines, nous évoquions ensemble la pêche de la carpe en avril dans un précédent article. Aujourd’hui, nous allons aborder la pêche de la carpe en mai. Les eaux bien réchauffées, l’impact de la fraie, les mouvements de poissons, … Le mois de mai est aussi intéressant qu’il peut devenir complexe à appréhender. Essayons au travers de cet article de découvrir comment sortir son épingle du jeu. 

Le réchauffement des eaux, favorable à la pêche de la carpe en mai 

En mai, les eaux se sont bien réchauffées et tournent globalement entre 15 et 20 degrés selon les saisons. Bien entendu, cela dépend aussi du moment ciblé au sein du mois. Les eaux seront logiquement encore plus chaudes en fin de mois. Dans tous les cas, si les premiers réchauffements en mars puis avril avaient pu avoir un impact sur l’activité alimentaire des poissons, la suite des évènements aura une conséquence toute autre. 

carpe en mai

Poisson capturé début mai lors d’un léger rafraichissement de l’eau

En effet, ce réchauffement stimule un autre instinct primaire chez les carpes à savoir la reproduction. S’il n’y a pas de règle absolue, une température d’eau qui augmente vers 17/18° et c’est parti pour la fraie. En fonction des eaux, cette mesure de température peut varier mais cela donne une tendance globale. Que seules vos observations pourront affiner. N’hésitez donc pas, tant que faire se peut, à passer du temps en promenade au bord de l’eau. Idéalement, mesurez régulièrement la température de l’eau. Cela vous permettra d’en tirer quelques indications pour vos pêches à venir.

 

S’adapter à cette période délicate

A mes yeux, le plus simple est de diviser cette période en 3 parties. Avant, pendant et après la fraie. Bien sûr, tous les poissons ne fraient pas en même temps. La fraie peut s’étaler sur plusieurs semaines, et ceci est d’autant plus vrai sur des grands milieux type lacs ou rivières. Il arrive aussi qu’en fonction de la météo, on puisse assister à plusieurs fraies. Restons toutefois sur le principe du avant/pendant/après pour simplifier les explications. 

carpe en mai

L’avant fraie

Avant la période de reproduction, les poissons commencent à se regrouper proche des frayères. Ainsi, si vous connaissez des zones de reproduction, essayez de pêcher à proximité. Les gros regroupements peuvent se faire à quelques dizaines de mètres ou parfois quelques centaines de mètres. Cela dépend vraiment des milieux. Forcément, dans un étang de faible superficie, les regroupements de poissons doivent se faire relativement proches de la zone de reproduction. A l’inverse, sur une rivière par exemple, il arrive de trouver des gros groupes de poissons à quelques centaines de mètres des zones de fraie. 

Pendant cette période, les poissons se nourrissent bien. Beaucoup même. Ils font des réserves pour préparer la période de jeun lié aux ébats amoureux. Si vous arriver à trouver les poissons et à pêcher sur les regroupements, il y a fort à parier que vos résultats soient plutôt intéressants. Surtout qu’à ce moment là, les poissons sont à leur poids maximum ! 

carpe en mai

Une femelle pleine d’œufs que j’ai relâché rapidement !

Pendant la fraie

Si la fraie dure parfois plusieurs semaines, le gros des poissons fraie sur une période de quelques jours à une semaine. Plusieurs solutions s’offrent à vous. Si vous choisissez de rester sur l’eau où les poissons fraient, laissez les tranquilles sur la frayère et tâchez de pêcher à proximité. Ce faisant, vous pourrez potentiellement capturer des poissons qui ont déjà fini de se reproduire ou qui n’ont pas encore commencé.

Sinon, si cela vous est possible, misez sur une autre destination où les poissons ont fini ou au contraire, plus en altitude ou, où l’eau serait plus froide. Les poissons n’ayant pas encore commencé la reproduction. C’est toujours plus intéressant que d’aller pêcher en périphérie des frayères.

carpe en mai

Un poisson qui rôdait à proximité pendant que le gros de la troupe frayait !

 

L’après fraie

Après la fraie, autant être franc, il y a un gros coup à jouer ! Après quelques jours de jeun, les poissons vont chercher à se nourrir et, si vous tombez sur le bon créneau, c’est carton assuré ! Après, la fraie, la pêche en périphérie des zones de frayères prend tout son sens. Les poissons se nourrissent de tout ce qui leur passe à portée pour reprendre des forces.

Dans ce cas, je mise sur des plateaux peu profonds, contigus à des grandes zones d’herbiers. Si vous connaissez des postes où la nourriture naturelle (corbicules, dreissenes, …) est abondante dans ce genre de configuration, c’est encore mieux !

N’ayez pas peur d’avoir la main lourde sur ces créneaux, ni de préparer vos postes en préamorçant avec de grosses quantités d’appâts. La période de frénésie dure quelques jours. Mais sur ce court laps de temps, il n’est pas rare de faire de véritables cartons avec au milieu, des poissons qu’on a pas forcément l’habitude de capturer!

carpe en mai

L’adaptation, clef du succès

 Si cet article repose sur le fait que la fraie a lieu au cours du mois de mai. Il est important de ne pas prendre cette affirmation pour une vérité absolue. En effet, certaines années, un gros coup de chaud en avril déclenchera une fraie anticipée. A l’inverse, un mois de mai froid et pluvieux aura tendance à la retarder, parfois jusqu’à mi juin selon les régions. Il est donc important de suivre les tendances météo pour vous faire une idée. Si vous avez prévu une session dans un lieu inconnu, faites en sorte de prendre en compte de la météo lors des dernières semaines, des précipitations, … Cela devrait vous éclairer sur la probabilité que la fraie ait eu lieu ou non.

Dans tous les cas, gardez à l’esprit que tous les poissons ne fraient pas en même temps, et que la fraie pour un poisson ne dure que quelques jours. Il y a donc toujours des touches à faire et j’espère que vous saurez les concrétiser !

 

Et vous, comment abordez vous vos sessions de pêche de la carpe en mai?  N’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre page Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier

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