Carpe en septembre, enfin au calme !

Carpe en septembre, enfin au calme ! 

Ça y est, les vacances sont finies. La reprise du travail est désormais derrière vous et pourtant vous avez déjà envie de retourner pêcher. En tous cas, c’est ce qu’il se passe dans ma tête au moment de rédiger cet article. Si les années ne se ressemblent pas au niveau de la météo sur le mois de septembre (et 2022 est clairement différente des autres par cette chaleur inégalée), nous allons tenter dans cet article de vous donner quelques conseils pour pêcher la carpe en septembre.

Une fréquentation en baisse ! 

L’avantage majeur quand on pêche la carpe en septembre, et ce, dès sa première quinzaine, c’est que l’activité humaine au bord de l’eau diminue. Qu’on parle de pêcheurs, baigneurs, nautisme en tous genres, … , le monde au bord de l’eau ou sur l’eau se réduit fortement. Si cela ne nous empêche pas souvent de pêcher même en plein été, il faut reconnaître qu’on est toujours plus tranquille quand il y a moins de monde. Surtout quand certains prennent l’idée d’enlever les repères ! Situation qu’une bonne partie d’entre nous a malheureusement connu au moins une fois… Niveau pêcheurs de carpes, la fréquentation baisse également fortement. Surtout en semaine. J’ai vers chez moi des zones où on ne voit du monde quasiment que l’été. Passé le 1er septembre, je peux donc retourner me faire plaisir tranquillement, la plupart des autres pêcheurs ayant disparu. Baisse du nombre de carpistes veut aussi dire baisse de la pression de pêche sur les eaux qui sont fréquentées. Et quoi qu’on en dise, cela ne peut jamais faire de mal ! 

A titre personnel, je me réserve souvent une semaine de pêche en septembre. Bien souvent début septembre. Cela me permet de profiter des éléments cités ci-dessus tout en restant sur des conditions météorologiques quasi estivales. Je peux donc moi aussi profiter de ces vacances pour, à mon tour, me baigner, naviguer, … , mais surtout pêcher ! Et le tout avec moins de monde que les semaines précédentes ! 

Une activité des poissons qui repart à la hausse

De façon générale, la température de l’air et de l’eau va baisser au cours du mois de septembre. Ceci a pour effet de faciliter la reprise d’une activité alimentaire forte chez les poissons. Comme je l’évoquais dans un précédent article, une température trop haute a tendance à limiter l’activité alimentaire des poissons qui sont avant tout en recherche d’oxygène. Les périodes d’alimentation quand l’eau est chaude ont tendance à se réduire. A l’inverse, quand la température baisse, ces périodes d’alimentation se font plus longues et fréquentes. Pêcher la carpe en septembre, c’est donc minimiser cet impact avec des températures plus clémentes tout en étant encore confortables. 

Ne pas hésiter à avoir la main lourde !

Comme évoqué précédemment, la pression de pêche baisse globalement en septembre. Les estivants ont repris et une bonne partie des carpistes gardent leur congés pour partir en session au cœur de l’automne. Si vous avez encore des congés à poser, c’est donc une bonne solution pour profiter de poissons qui ont repris une alimentation plus importante sans pour autant être contraints par d’autres pêcheurs. C’est pourquoi j’ai toujours apprécié mettre en place des gros amorçages en septembre lors de mes sessions. Et c’est d’autant plus vrai si ces sessions ont lieu au cours d’une période avec une baisse conséquente des températures. Les poissons passent plus rapidement à table, et quand on a pu mettre des quantités suffisantes d’appât au fond de l’eau, les touches peuvent s’enchaîner. Je pratique de la sorte lors de ma session annuelle d’une semaine en barrage. Mais il y a fort à parier qu’il soit possible de faire la même chose sur d’autres types d’eaux. En gravière par exemple, avec une pression de pêche en diminution, cela mériterait d’être tenté ! 

A ce sujet, si vous souhaitez débuter un amorçage à long terme pour conditionner des poissons sur vos appâts, le mois de septembre est tout indiqué. Vous profiterez de la reprise de l’activité plus constante des poissons et, surtout, vous aurez laissé suffisamment de temps avant le début de vos pêches quand il va commencer à faire plus froid et que les poissons vont se nourrir davantage, autour de la mi-octobre. 

Une nature qui évolue avec des paysages magnifiques et des berges qui se découvrent

Si cela est plus vrai fin septembre que début septembre, il faut reconnaître qu’au cours de ce mois, la nature évolue très vite. Et cela va être d’autant plus vrai cette année avec la sécheresse estivale. Les feuilles des arbres changent de couleur chaque jour, assurant un magnifique spectacle à celui qui le regarde. 

Pour les passionnés de la pêche de barrage dont je fais partie, le mois de septembre rime aussi avec la baisse du niveau de l’eau. Si cela n’est pas vrai de partout, une partie des lacs de barrage sont soumis à une “cote touristique”. En effet, les lacs sur lesquels le tourisme est présent sont relativement stables au cours de la saison estivale. Passé le 1er septembre, EDF ouvre les vannes progressivement pour être en mesure d’encaisser les crues automnales et hivernales. Au fil des jours et des semaines, les barrages vont perdre quelques mètres, laissant ainsi les berges à nu. Si une partie des carpistes préfèrent quand les lacs sont pleins, personnellement, j’apprécie davantage voir la “caillasse” ! Cela permet également, à mes yeux, de mieux lire les berges et de deviner la topographie sous l’eau. A ce sujet, si vous souhaitez suivre les variations de niveaux des barrages, vous pourrez trouver des informations sur le site de Vigicrue ou sur l’application Niv’eau (principalement pour le grand quart sud ouest de la France).

La pêche en septembre est une bonne façon de se remettre dans le bain avant la dernière ligne droite de la fin de saison! Alors n’hésitez pas et foncez ! A ce propos, qu’avez-vous prévu comme pêches pour ce mois de septembre ? N’hésitez pas à venir en discuter avec les différents membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier