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Pêche en rivière, se perfectionner !

Pêche en rivière, se perfectionner !

 

Dans un précédent article, nous avions évoqué l’initiation à la pêche de la carpe en rivière. Cette pêche pas toujours facile est probablement celle qui réserve le plus de surprises. En effet, à l’heure où une bonne partie des poissons des lacs commencent à être connus, de nombreuses belles et/ou grosses carpes inconnues nagent encore dans les eaux courantes ! 

Identifier les zones de tenue et les zones de passage

Dit comme ça, c’est simple mais la réalité peut être tout autre. Si sur certaines rivières, les zones de tenue peuvent être assez évidentes, c’est loin d’être le cas sur toutes les destinations. Tentons donc de donner quelques pistes pour identifier ces zones où il devrait être plus simple de trouver des poissons. 

pêche en rivière

Ecailles de rivière, un poisson inconnu des services !

Les obstacles, des zones de tenue majeures

Quoi qu’on en dise, les zones d’obstacles, principalement formées par des arbres morts immergés, sont des “nids” à carpes. Sur certaines rivières, ils sont plutôt nombreux et tous ne rassemblent pas de carpes. Il faudra donc trouver d’autres facteurs pour expliquer l’intérêt ou non de certains obstacles lorsqu’on pêche en rivière.. 

A l’inverse, sur les rivières qui ne possèdent que peu d’arbres immergés (comme les rivières canalisées et navigables), il y a fort à parier qu’il y ait toujours quelques poissons qui trainent dans la zone. A titre d’exemple, j’ai pu pêcher un arbre fraîchement tombé sur cette année 2022. Difficile d’imaginer qu’un arbre présent depuis seulement quelques mois pouvait déjà être un “hot spot”. Et pourtant, en pratiquant à chaque fois sur des créneaux très courts, j’ai toujours fait en moyenne une touche par heure. Le tout en prenant bien entendu une marge de sécurité suffisante en termes de distance par rapport à l’obstacle. 

Une canne bloquée posée proche d’obstacles

Pourquoi certains arbres alors ? Difficile à dire mais de mes différentes expériences, plus ils sont touffus et présentent donc une bonne quantité de caches, plus les poissons les apprécient. Si cela n’est pas toujours une vérité absolue, c’est un bon point de départ pour des recherches de spots. 

Pour les amateurs de sondages et de déposes précises, certains arbres sont parfois complètement immergés dans le lit de la rivière. Ils ne sont pas à écarter, bien au contraire. Pensez à poser un repère en limite d’obstacle. Cela vous apportera un appui visuel pour la dépose d’une part mais également pour les combats. Pensez à prendre le temps de bien sonder de façon assez large la zone (en utilisant une technologie Side par exemple) pour vérifier qu’il n’existe pas d’autres branches que vous n’auriez pas vu et dans lesquelles un poisson pourrait aller se réfugier juste après la touche. Entraînant malheureusement trop souvent une casse… 

pêche en rivière

En plein combat face à l’obstacle !

Les zones d’herbiers

J’ai déjà abordé ce sujet dans les articles consacrés à la pêche de la carpe en juin et en juillet. Mais, selon la région dans laquelle vous résidez et la rivière concernée, il existe des cas où les herbiers sont présents quasiment toute l’année. Ces zones sont donc de véritables gardes mangers pour les carpes et elles y viennent régulièrement. Sans parler de zone de tenue à proprement parler, pêcher ces zones ou la proche périphérie est généralement cohérent. 

pêche en rivière

La pêche en bateau, une autre approche pour les zones inaccessibles

Des tenues difficiles à expliquer et pourtant bien existantes

J’entends par là des zones où on voit des carpes régulièrement. Néanmoins, ces zones ne possèdent pas l’élément majeur, ou du moins visible, pour tenir du poisson régulièrement. Et pourtant, j’ai en tête plusieurs exemples de zones plus ou moins grandes où il y a quasiment toujours du poisson. Plonger apporterait peut être davantage d’explications mais personnellement, je n’ai pas encore franchi le pas. 

Certaines sont assez “simples” à voir quand on passe du temps en repérage, du bord ou en bateau. Des carpes y sautent ou marsouinent régulièrement. Et quand on pose une canne, il n’est pas rare que la première touche ait lieu rapidement. 

D’autres zones sont bien plus difficiles à détecter et les trouver peut relever d’une bonne dose de chance. C’est en ce sens que j’essaye, chaque année, de pêcher de nouveaux postes et de ne pas me restreindre sur ceux que je connais. Et c’est en procédant de la sorte que j’ai pu découvrir certaines zones de tenue sur la rivière que je pratique. Ma théorie principale de l’intérêt des carpes pour cette zone vient du substrat. Nous y reviendrons. 

pêche en rivière

Le calme d’une petite rivière de plaine

Et les zones de passage ? 

Finalement, parler de zone de passage est un non sens. Car les poissons en rivière se déplacent constamment. Et poser un montage “n’importe où”, pour peu qu’il ne soit pas pris par un poisson autre qu’une carpe, pourrait faire mouche au bout d’un moment. 

Néanmoins, il y a toutefois certains schémas que semblent suivre les poissons quand ils se déplacent. Ceux qui s’amusent à suivre la nage des poissons avec un drône comprendront de quoi je parle. Certains poissons passent toujours au même endroit. Au mètre près, voire moins. Réussir à identifier ces passages et les pêcher de façon très précise  peut donc apporter son lot de touches. On se rapproche ici d’une pêche de gravière, bien loin du stéréotype qu’on se fait d’une pêche de rivière. Et pourtant, varier les approches a du bon ! 

Pêche en rivière estivale pour les frangins

Quel substrat pour la pêche en rivière ? 

Pour tenter de se perfectionner, l’analyse du substrat est intéressante. Globalement, on trouve 3 substrats différents en rivière (et aussi ailleurs). Les fonds caillouteux, le sable et les zones vaseuses. 

pêche en rivière

Une commune longiligne, typique des fleuves et rivières capturé sur un fond dur et caillouteux

Un fond dur et caillouteux

J’ai longtemps été obnubilé par les zones dures, de type cailloux. Ce substrat qu’on retrouve plutôt dans les zones de courant me paraissait intéressant sans savoir vraiment l’expliquer. De plus, les hauts fonds en plein de courant sont généralement, en Saône tout du moins, des récifs à dreissènes, qui m’apportaient pas mal de touches. Éléments qui me confortaient dans mon choix.

Sur les zones présentant des cailloux/rochers d’une granulométrie supérieure, j’aime pêcher la proximité immédiate de ces zones. Pour ce faire, je ne m’occupe pas du substrat sur lequel mon plomb tombe. L’intérêt à mes yeux est de poser mon montage proche des repères à écrevisses qui sont aussi très bien connus des carpes ! 

Du simple mais du solide, limitant la détérioration de la pointe dans les cailloux

Du sable, presque comme à la plage ! 

Avec plus de recul, les cailloux c’est bien, mais pas seuls. Les hectares de zones caillouteuses sont nombreux dans les grandes rivières. Pour se démarquer, il faut donc trouver un élément qui diffère, une grosse densité de dreissènes par exemples. 

Les années passant et la découverte de nouveaux postes qui en découlent, j’ai commencé à rechercher les zones sabloneuses. Principalement pour l’incroyable quantité de corbicules qui y vivent. On retrouve régulièrement de grosses traces de grouinages dans le sable, signe de passage de carpes. Et quand on regarde en détail, il est aisé de comprendre ce qu’elles y cherchent. Si on en retrouve moins que des dreissènes quand on laisse un poisson au sac, les carpes apprécient quand même grandement ces bivalves. J’ai tendance à privilégier ces zones quand la nourriture naturelle est moins présente, en hiver ou au début du printemps notamment. Avant la pousse des premiers herbiers, vite colonisés par un véritable écosystème. 

pêche en rivière

Une drôle de surprise sur la rivière, prise sur un banc de sable !

Et la vase pour la pêche en rivière ? 

D’autant que je me souvienne, je n’ai jamais trop apprécié pêcher des substrats trop meubles comme la vase. Je ne suis jamais sûr que ça pêche correctement, et clairement, je n’aime pas ça. Je n’ai donc pas beaucoup de recul sur des pêches de grandes zones vaseuses. Néanmoins, en pratiquant régulièrement, j’ai pu observer de bons voire très bons résultats lorsqu’on trouve une tâche de mou au milieu de zones plus dures. Ces dépôts meubles sont souvent visités par les poissons, notamment par rapport aux invertébrés qu’ils contiennent. Il m’est déjà arrivé plusieurs fois de voir des carpes rejeter des vers de vase sur le tapis. 

En bref, chaque substrat a son intérêt (sauf peut-être les grandes zones molles à mes yeux). A vous de vous adapter à la nourriture naturelle présente dans votre rivière. Et également, de combiner ces analyses du substrat avec les éventuelles tenues que vous connaissez pour avancer dans votre compréhension des lieux et des moeurs des poissons ! 

pêche en rivière

Une belle miroir de rivière !

 

De votre côté, comment abordez-vous la rivière ? N’hésitez pas à venir en discuter avec les différents membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier

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