Session carpe entre amis en barrage en hiver
Session carpe entre amis en barrage en hiver
Depuis quelques mois, l’idée a germé dans nos têtes avec Yann. Se faire une pêche en barrage en hiver sur un lac que je connais bien. La densité de poissons est suffisante pour espérer quelques touches. Et j’ai surtout l’avantage de bien connaître les lieux. Sur le papier, le plan était prêt. Le lac était presque un peu bas mais nous aurions su faire avec. Enfin, ça, c’était jusqu’aux fortes pluies de début novembre. Le lac a repris 16 mètres en quelques semaines pour finir complètement plein. Et quand il est plein, les postes sont bien trop rares. Envisager ce lac étant trop contraignant, nous nous sommes rabattus sur un plan B. Il s’agit d’un lac que j’ai beaucoup péché par le passé avec des résultats fluctuants mais quelques belles surprises au milieu. Néanmoins, les échos d’une pression de pêche grandissante ne sont pas forcément rassurants. Tant pis, on se lance, de toute façon il faut bien faire un choix !
Un début de session bien morose
J’arrive à la mise à l’eau en début d’après-midi, me dépêche pour remplir le bateau et filer en direction des zones que j’apprécie. En passant, j’amorce quelques postes avec des quantités d’appâts limitées. L’eau est à un peu moins de 9°C, inutile donc de trop charger en appâts. Une fois ces petits pré-amorçages effectués, je m’installe sur une pointe dans un des bras. Cette pointe me permet d’avoir une ouverture de pêche relativement large. D’autre part, je peux pêcher des choses que j’estime intéressantes dans différentes profondeurs.
Les cannes sont posées juste avant la nuit. Yann me rejoint vers 21h30, obligations professionnelles obligent. Nous refaisons le monde une bonne partie de la soirée avant de rejoindre nos abris. Cette première nuit sera malheureusement bien trop calme.
Le lendemain matin, nous avions convenu de mettre le réveil tôt en quête de traces d’activités. Malheureusement, nous ne verrons pas grand chose troubler la surface de l’eau. Nous rechargeons donc les bateaux et naviguons sur le barrage à la recherche d’une zone qui nous parle. Une équipe s’est installée après moi sur un poste très central. Ils occupent de fait plusieurs zones que j’avais amorcées. C’est le jeu quand on pré-amorce, il faut savoir faire avec. Nous profitons d’être sur l’eau pour remettre des appâts dans un amas de bois immergés, dans l’idée de venir y pêcher le lendemain.
Des choix discutables
Après nous être acquittés de nos tâches, nous nous échouons sur un poste qui nous parle. Une bonne ouverture de pêche, des falaises à pêcher, une pente douce, une petite baie légèrement en retrait. De quoi imaginer toucher un ou plusieurs poissons.
Comme souvent dans ce genre de pêche, et quand on a pas encore dégagé de grande tendance niveau touches, nous étalons les cannes dans différentes profondeurs, différents substrats, … L’idée justement est de voir, si tant est qu’on puisse faire plusieurs touches, si on arrive à trouver une récurrence qui pourrait nous aider.
Malheureusement, cette journée suivie de la nuit ne seront pas bien glorieuses. Une touche sur ma bordure dans 5/6m d’eau, décrochée à la prise de contact. Juste de quoi frustrer les pêcheurs mais pas bien plus. Avions-nous fait un mauvais choix sur le poste ? Difficile à dire…
Le matin, nous replions nos affaires, direction les arbres immergés, bien souvent de belles zones de tenue pour les carpes, peu importe la saison. En passant, je m’arrête échanger quelques mots avec les autres pêcheurs en place. Ils n’ont fait qu’une touche la veille journée mais eux ont pu la concrétiser. Chose intéressante, ils ont aussi touché dans 6m. Pourrait-on dégager un début de tendance ?
Avant de nous installer, nous sommes allés voir une autre zone du lac. Peut être moins pêchée car nous n’avons pas relevé beaucoup de traces de pêcheurs. Dans le doute, nous étalons quelques appâts de façon assez large sur notre bordure.
Barrage en hiver, savoir s’adapter
Une bonne heure plus tard, les cannes sont placées en périphérie des arbres immergés et également en pleine eau.. Au fil de nos discussions, on se rend compte qu’en réalité, nous n’y croyons pas trop. L’un comme l’autre avons la même vision de la pêche proche d’obstacles. Si on peut se permettre de coller un peu aux arbres en journée, il n’est pas question de jouer la nuit. Encore moins en hiver où le biwy fermé, le duvet, les grosses chaussures sont autant de freins pour ralentir notre arrivée sur la canne.
Face à ce manque de confiance sur cette zone, nous nous mettons d’accord sur la marche à suivre. Nous décidons de rester jusqu’à 16h environ sur ce spot. Puis de plier rapidement et de retourner sur la zone qui nous a fait de l’œil et où nous avons laissé quelques appâts le matin. Les cannes pêchent à la nuit tombée sur notre nouveau poste. Du côté de Yann, c’est de la pêche de falaise. Sa zone de confort peut être mais là où il excelle dans son approche. De mon côté, nous avons décidé de créer une zone sans navigation en bateau. J’ai opté pour de la pêche à courte distance, à la fronde ou au cobra sur une grande pointe immergée formée par la partie terminale de la falaise.
Le moral au matin est en berne. Toujours pas de touche. Après un petit déjeuner revigorant, les abris sont pliés et les bateaux chargés petit à petit. Jusqu’à ce qu’une touche nous sorte de cette routine matinale ! C’est une des cannes de Yann qui s’est emballée et qui nous rapporte la première carpe de cette session. Modeste certes mais pas capot !
Une fin de session en barrage en hiver qui soulage !
Après quelques clichés et rush vidéos, elle repart dans son élément. Nous sommes en plein doute. Et si tout se passait en journée ? Et si, finalement, en bougeant tous les matins nous ne passions pas à côté de notre pêche ? Pour en être sûr, nous décidons de traîner un peu avant de prendre une décision. Bien nous en a pris puisque quelques heures plus tard c’est une de mes cannes qui nous rapportera une miroir avec une écaillure sympathique !
Notre décision est prise, nous restons là ce soir. Nous remontons donc les abris là où ils étaient initialement. L’hiver peut être plus que tout le reste de l’année, il faut savoir s’adapter et ne pas s’entêter. Des poissons semblent être dans la zone, à nous de les capturer! Alors que la nuit approche, c’est une autre canne de Yann qui nous rapportera une autre commune.
Ce sera la dernière touche jusqu’à notre départ le lendemain. Nous aurons globalement ramé pour déclencher des touches. Peut-être bougions-nous trop vite ? Avons-nous pêché les bonnes zones ? Personne ne le saura jamais. Ce qui est sûr c’est que nous ressortons de cette expérience avec de nombreux enseignements qui pourront nous permettre sur des pêches futures d’éviter de reproduire certaines erreurs.
Si vous avez des questions sur la façon d’aborder la pêche en barrage en hiver ou si vous souhaitez avoir davantage de détails sur notre approche, n’hésitez pas à venir en discuter avec nous sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre chaîne Youtube !
A bientôt,
Alban Meunier