Carpe en juin, le début de l’été

Carpe en juin, le début de l’été

Le mois de juin, les journées à rallonge, des températures très souvent estivales, … Et surtout des poissons pleinement actifs ! C’est certainement un des mois que je préfère pour pratiquer notre passion commune. Qui plus est, les journées sont longues, vous pourrez donc profiter au maximum de vos sessions pour les pêcheurs diurnes. Et côté météo, les températures continuent à augmenter pour devenir pleinement estivales, généralement plus agréables pour le pêcheur. Alors, tentons, au fil de cet article, de vous donner quelques clés pour pêcher la carpe en juin. 

La période post-fraie

Comme évoqué dans l’article concernant la pêche la pêche de la carpe en mai, la fraie est globalement terminée en juin dans la plupart des régions françaises. Après une période de jeun, les poissons vont passer à table. Et c’est là que vous les attendez. Le mois de juin est souvent synonyme de grosses pêches pour ceux qui dégagent un peu de temps de pêche sur ce créneau là.  

Il est donc nécessaire de connaître les zones où les poissons se regroupent pour se reproduire. Comme je l’avais expliqué dans l’article relatif à la pêche de la carpe au mois de mai,  les zones d’alimentation pré et post fraie peuvent être à proximité immédiate des zones de reproduction. Si les premières ne sont pas les plus simples à identifier, les zones de reproduction sont elles beaucoup plus simples. Les poissons n’étant pas discrets lors de leurs ébats, vous aurez ainsi un point de départ.

Une fois ces zones identifiées, prenez le temps de sonder (voire de plonger) sur quelques centaines de mètres autour. Vous identifierez facilement des zones qui vous semblent plus intéressantes et susceptibles d’accueillir de la nourriture naturelle sur laquelle les carpes vont se jeter une fois sorties de la fraie.

Misez sur les herbiers 

Au jeu des zones à privilégier, je ne peux que vous encourager de mettre l’accent sur les zones de végétation aquatique. En effet, au mois de juin, les herbiers ont déjà bien poussé et sont un véritable garde manger pour les carpes. Elles y retrouvent de nombreux mollusques dont elles sont friandes. Ces derniers vivent principalement accrochés aux tiges des herbiers. On parle là de différents types d’escargots aquatiques mais également des dreissenes. Ces dernières, au début de leur vie, peuvent se trouver sur les pousses de végétation. Les zones de végétation sont également un habitat pour les écrevisses qui y vivent en nombre. Mais aussi pour les gammares qui y trouvent un lieu de vie avec une eau suffisamment oxygénée et des caches en nombre. On a tendance à penser que les carpes mangent les herbiers mais, de ce que j’ai pu observer, elles se nourrissent surtout de tous ces invertébrés qui y vivent.

Un autre aspect est également à prendre en compte. Comme pour l’exemple des gammares, il s’agit de l’oxygénation de l’eau. Comme toutes les plantes, la végétation aquatique n’échappe pas au processus de la photosynthèse. Avec les apports de la lumière, la végétation produit de l’oxygène dissout. Et on sait que plus l’eau est chaude, plus le taux d’oxygène dissout est faible. De fait, en journée, il n’est pas rare de trouver des poissons dans les herbiers, dans une zone plus oxygénée et véritable garde manger. La nuit, l’effet est inverse puisque les plantes dégagent du dioxyde de carbone. Les poissons ont alors tendance à sortir des herbiers pour y revenir le lendemain. Et c’est là où le fait de pêcher à proximité des zones d’herbiers prend son sens. Le but étant d’intercepter les poissons directement à la sortie des herbiers lorsqu’ils rejoignent d’autres zones.

L’importance des amorçages pour pêcher la carpe en juin

Et pour intercepter des poissons, il faut se donner les moyens de les arrêter. Que ce soit en plan d’eau, lac ou rivière, il faut être en mesure de détourner le poisson vers son esche. Pour cela, pré-amorcer peut être une bonne solution, sans pour autant être l’arme ultime adaptée à chaque condition de pêche.

Une fois la zone choisie, en périphérie des herbiers par exemple, réaliser un amorçage la veille de la pêche doit vous permettre d’intéresser des poissons. Et le lendemain, quand vous pêcherez, il y a fort à parier que des poissons trainent dans la zone. En recherche des derniers appâts qui n’auraient pas été consommés. Graines, bouillettes, peu importe pour cette approche. Les poissons se nourrissent plutôt bien et je pense que, sur le mois de juin, la quantité est plus importante que le reste. Si vous pratiquez sur une eau où les carpes (mais aussi les indésirables) sont nombreuses, pré-amorcer un mélange billes & graines d’une dizaine de kilos la veille ne semble pas aberrant.

Petite astuce à garder en tête

Faites attention à la zone que vous amorcez en fonction de votre pêche à venir. Si vous avez prévu de ne pêcher que la journée, n’hésitez pas à amorcer directement dans les herbiers et aussi juste derrière. Comme vu précédemment, les poissons (certes pas tous) y nagent la journée, que ce soit pour se reposer mais aussi pour se nourrir. Ce serait donc dommage de n’amorcer qu’à l’extérieur de la végétation. A l’inverse, quand je pratique seulement la nuit, je recule mon amorçage un peu plus au large jusqu’en limite d’herbes. Pour ces amorçages, je ne réfléchis pas et n’amorce pas que les spots qui accueilleront mes cannes. Je préfère amorcer une très large zone pour faire nager les poissons à la recherche d’esches. Plutôt que de les concentrer seulement sur les futurs emplacements des montages. En amorçant que les spots, le temps d’alimentation est réduit et par extension, le temps où les poissons restent sur la zone aussi. A méditer et à tester pour ceux qui n’ont jamais fait l’expérience.

J’espère que ces quelques conseils pour permettront de toucher quelques poissons supplémentaires lors de vos pêches au cours du mois de juin, que ce soit la journée ou la nuit. D’ailleurs, pour ceux qui ne pêchent pas la nuit, les longues journées vont vous permettre de gagner en temps de pêche. Ainsi, vous augmenterez vos chances de toucher du poisson. C’est toujours ça de pris ! 

De votre côté, comment abordez-vous vos pêches au mois de juin ? N’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou dans les commentaires de nos différentes vidéos de notre chaîne Youtube ! 

A bientôt,

Alban Meunier