Carpe en mars – Les premiers beaux jours

Carpe en mars – Les premiers beaux jours

Le mois dernier, nous avions évoqué avec vous la pêche de la carpe au mois de février. Les eaux froides, les gelées matinales (et parfois bien plus), les températures bien trop fraiches, … Nombreux sont les éléments qui nous retiennent parfois de nous rendre au bord de l’eau. Mais les jours passent et le mois de mars pointe le bout de son nez, portant avec lui l’espoir des beaux jours. Si ce mois peut être encore bien différent d’une année à une autre, la tendance va vers le beau temps. Découvrons ainsi comment pêcher la carpe en mars.

Commune de rivière capturée au tout début du mois de mars

Des divergences dont il faut tenir compte

D’une année à une autre, d’une région à d’une autre, et du début à la fin du mois, le mois de mars entraîne de nombreux changements. Que ce soit la végétation ou les poissons, pour ce qui nous concerne, l’activité reprend. Néanmoins, il est important de tenir compte de toutes ces divergences avant de pêcher.

En effet, la période de froid hivernale peut durer plus ou moins longtemps en mars. Si c’est le cas, il sera préférer de pratiquer une pêche purement hivernale, un peu sur le modèle de cette pratiquée dans notre article sur la pêche au mois de février en minimisant les quantités, optant pour de petits appâts, … A l’inverse, si un redoux a lieu, la température de l’air et de l’eau va rapidement remonter. Une fois que l’eau aura passé les 7/8 degrés, cela va se ressentir rapidement sur le comportement des poissons. Ils seront beaucoup plus enclins à se nourrir et, de fait, bien plus capturables.  Ceci doit donc être à réfléchir au moment d’aborder votre pêche, principalement afin de doser vos amorçages.

Commune de canal prise sur un amorçage léger mais régulier

Pensez donc à mesurer régulièrement (si vous le pouvez) la température de l’eau. Cela vous permettra de suivre les grandes tendances. Si cela vous est possible, faites en sorte de prendre la température à la même heure. En effet, prise le matin après une nuit fraîche ou le soir après une journée ensoleillée, la différence peut être énorme et ainsi vous induire en erreur. D’autant que nous prenons le plus souvent la température de la première couche d’eau, plus soumise aux variations.

Une approche mesurée et progressive pour pêcher la carpe en mars

Comme expliqué précédemment, c’est la température de l’eau qui va influencer votre approche pour une pêche. Un amorçage trop copieux dans une eau encore trop froide et c’est le capot quasi assuré. A l’inverse, une eau qui s’est bien réchauffée et une approche trop minimaliste et les résultats seront certainement en deçà de ce qu’ils pourraient être. Il est donc primordial de bien jauger. Pour cela, je ne peux que vous conseiller d’amorcer progressivement, au fil de votre pêche.

De fait, la pêche au stick, sac soluble ou method feeder prend tout son sens. Elle permet d’apporter un amorçage léger proche du montage sans pour autant saturer la zone. Si les touches s’enchaînent, rien n’empêche de charger un peu en amorçant davantage. Mais en procédant de la sorte, vous vous épargnez le risque de gaver les poissons trop rapidement.

Un stick de bouillettes broyées pour une attractivité maximale

N’hésitez donc pas à user et abuser de produits solubles. Pour des amorçages à la bouillette pure, vous pouvez également enfiler quelques billes sur un ruban soluble de façon à en disposer quelques unes à proximité du montage. Cela permet de pêcher à la bille sans pour autant en étaler sur une trop grande surface comme on pourrait le faire au cobra. Sur des poissons peu mobiles et encore léthargiques, cela peut faire la différence au niveau des résultats.

Les solubles, des armes redoutables en début de saison

Vous pouvez également opter pour une pêche avec des petites graines ou particules en amorçant au bait rocket ou en déposant à l’aide d’une embarcation. L’avantage avec une telle approche est que les poissons blancs vont aussi consommer votre amorçage, évitant ainsi de saturer les carpes. L’inconvénient de ce même avantage est qu’il reste difficile de savoir si l’amorçage a justement été consommé. Dans ce cas, j’opterais sur un amorçage initial avec des quantités raisonnables puis je pratiquerais une pêche de rappel avec une fréquence dépendant de l’activité globale observée.

Un type d’eau à privilégier ?

Il n’existe pas à mon sens de type d’eau qui serait bien plus productif que d’autres en cette saison. Néanmoins, si je devais choisir, j’opterais pour des eaux avec du courant, que ce soit les rivières, fleuves ou même certains canaux. Sur ces milieux, les poissons sont plus souvent en mouvement, notamment pour lutter contre le courant qui peut être parfois fort, notamment au printemps avec les crues (fonte des neiges, précipitations abondantes, …). Déclencher quelques touches me semble de fait un peu plus simple.

Une zone de rivière tenue amorcée pendant plusieurs semaines

A l’inverse, trouver des eaux peu profondes, que ce soit en plan d’eau ou dans des baies de grand lac par exemple, bien exposées au soleil qui fait monter rapidement la température dans les différentes couches d’eau rapporte très souvent son lot de touches. Sur ces baies, il n’est d’ailleurs pas rare d’assister à des regroupements de poissons en quête de nourriture. Et dans ces cas là, il faut être opérationnel car les créneaux où ces poissons sont présents sont le plus souvent très courts.

Belle miroir capturée dans une baie peu profonde, à l’abri du vent et bien exposée au soleil

A la fin du mois de mars, les eaux sont généralement bien plus chaudes et la pêche a tendance à se simplifier un peu. Néanmoins, en transposant ces quelques conseils à votre pêche, j’espère que vos résultats s’en ressentiront sur cette période délicate avec, potentiellement, quelques belles surprises à la clé !

Et vous, comment pêchez-vous la carpe en mars ? Avec quelle approche et sur quel type d’eau ? N’hésitez pas à venir en discuter avec les membres de l’équipe Prowess sur notre page Facebook ou en commentaires dans les vidéos de notre page Youtube !

A bientôt,

Alban Meunier